Le début de séance de ce mardi après-midi a été animé, au Congrès. Après les hommages à Nidoïsh Naisseline et Philippe Pentecost, la séance a été suspendue au bout d’une demi-heure pour cause de désaccords sur l’ordre du jour; elle a ensuite repris calmement... Au menu notamment : le texte habilitant le gouvernement à réglementer les prix durant trois ans. Caduc depuis le 31 décembre dernier, ce dernier n’avait pas pu être renouvelé en raison de la crise gouvernementale du début d’année. C’est désormais chose faite: il a été adopté à l’unanimité, mardi après-midi. Le gouvernement pourra donc, dès la publication au journal officiel, à nouveau fixer des prix, des marges, ou établir un système de "semi-liberté" comme pour le riz.
Réglementation des prix: "une arme de dissuasion", pour Philippe Germain
Le but selon le président du gouvernement Philippe Germain, qui s'est exprimé lors des explications de textes, est de permettre à l’exécutif de rectifier rapidement le tir en cas de hausse des prix injustifiée - sans avoir à passer par le congrès. Pour le président, il ne s’agit par d’interventionnisme mais plutôt, « d’une arme de dissuasion ». De quoi convaincre les élus, notamment de l'UCF et du FPU, qui ont affirmé voir là une mesure transitoire nécessaire d’ici la réforme fiscale promise dans la Déclaration de Politique Générale du 1er avril dernier.
Un futur débat sur le bingo boulevard Vauban?
Au sujet du cahier des charges du bingo, plus que le texte en lui-même, c’est la problématique générale qui a suscité des commentaires. Le laxisme des collectivités sur le sujet a été pointé du doigt puisque ce cahier des charges avait expiré depuis 2011, et n’avait depuis jamais été renouvelé. Le critère touristique utilisé pour contourner l’interdiction des jeux de hasard a aussi fait l’objet de remarques. En définitive, si le texte a été adopté à la majorité, tous ont appelé à lancer un débat général de fond sur la raison d’être de l’établissement.