Mare O Diable: le début du procès

Tribunal de Nouméa
Le dernier procès de la session d’assises doit durer 4 jours. Un procès jugé en cour d’assises des mineurs puisque l’un des accusés était mineur au moment des faits. 7 agents de sécurité devront répondre de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
La Cour a quatre jours, à partir de ce mardi, pour déterminer les responsabilités de chacun des 7 accusés dans le décès, le 8 avril 2012, d’un jeune lycéen battu à mort aux abords de la discothèque "la Mare O Diable" à Numbo.
 
Mehdi Porou avait 18 ans. Il était en Terminale bac pro au lycée Jules-Garnier. Ce soir du 7 avril 2012, il se rend avec des amis à "la Mare O Diable" pour fêter sa réussite au code de la route. Après quelques incidents, une partie du groupe est sortie de l’établissement par des agents de sécurité. Pour se venger, le groupe de jeunes revient aux abords de la discothèque et commence à lancer des pierres, par-dessus la palissade de l’établissement, et sur des véhicules alentour.
 

Frappé à coups de poings, de pieds, et avec des planches de bois

Les vigiles de la "Mare O Diable" partent alors à leur poursuite et des affrontements éclatent. Mehdi Porou est violemment frappé, à coups de poings, mais aussi de pieds ou même avec des planches de bois. Victime d’une plaie ouverte au crâne, d’une fracture à la mâchoire, d’un traumatisme crânien et d’autres blessures, il est transporté vers 4 heures du matin au CHT Gaston Bourret où il décèdera en début d’après midi. Au terme de l’enquête, 7 vigiles sont mis en examen, dénoncés par des témoins et des collègues. Mais leurs témoignages sont contradictoires.  Avec le procès qui débute ce mardi, la cour d’assises devra déterminer qui parmi les 7 accusés, a porté les coups mortels. Ces derniers comparaissent libres. Tous ont été libérés du Camp Est dans les jours ou les mois qui ont suivi le drame.