L’USOENC demande au gouvernement de revoir sa copie sur le projet de modification de loi de pays qui prévoit de ne plus affecter la TSS à la Cafat mais à l’Agence sanitaire et sociale... Le syndicat accuse l'exécutif d'agir "unilatéralement", et de mettre en difficulté la Cafat.
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Cette demande de l'USOENC fait suite à la décision du gouvernement en date du 1er juillet dernier, de ne plus compenser les régimes de la CAFAT suite aux allégements de charges. Pour le syndicat, l'exécutif calédonien "agit unilatéralement en s'attaquant à la protection sociale". Explications: les salariés des secteurs protégés comme l'hôtellerie-restauration, ou les employés de maison, bénéficient d'allégements de charges qui leur permettent de payer moins de Cafat. La part restante était jusque-là prise en charge par le gouvernement.
Pour le gouvernement, cette décision a été prise en accord avec la Cafat. L'exécutif affirme qu'il s’engage dans tous les cas à rembourser ce manque à gagner à l’échéance du 1er janvier 2018 - une fois que les recettes du Ruamm auront été pérennisées.
Un déficit de quatre milliards...
Depuis le 1er juillet, c'est, explique Didier Guénant-Jeanson, la Cafat, qui devra puiser dans ses caisses de quoi assumer ces compensations, lesquelles pourraient générer un déficit d’environ 4 milliards. A ce rythme, termine le patron de l'USOENC, ses régimes "seront mis en difficulté dès 2015"... L'inquiétude concerne surtout les régimes de retraite. Une situation "inacceptable", pour Didier Guénant-Jeanson. L’USOENC demande un accord écrit entre les différents partenaires.Pour le gouvernement, cette décision a été prise en accord avec la Cafat. L'exécutif affirme qu'il s’engage dans tous les cas à rembourser ce manque à gagner à l’échéance du 1er janvier 2018 - une fois que les recettes du Ruamm auront été pérennisées.
Didier Guénant-Jeanson, secrétaire général de l’USOENC, est au micro de Martine Nollet.
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