En Nouvelle-Calédonie, l'unique auto-école qui permettait aux personnes handicapées de passer leur permis de conduire grâce à une voiture spécialement équipée ne peut plus accueillir ces personnes. En cause : le coût élevé des réparations du véhicule et l'absence d'aides publiques.
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Cela faisait vingt ans que cette auto-école située à la Vallée du Tir faisait passer le permis à des personnes en situation de handicap. La voiture spécialement équipée pour les personnes en situation de handicap ne roule plus, en panne. Il s'agissait de la troisième voiture achetée par l'auto-école. L'année passée, suite à une autre panne, des réparations sur ce véhicule avaient déjà coûté 600.000 francs CFP.
Depuis, la voiture est à nouveau tombée en panne. La panne de trop.
"C'est une carte électronique qui est à l'intérieur de la voiture et cela coûte 300.000,"explique Muriel Delathiere, gérante de l'auto-école Le Lagon, l'unique auto-école qui permettait aux personnes handicapées de se préparer au permis de conduire. "Si je fais le calcul, cela fait 600.000 plus 300.000, ce qui représente 900.000 pour une voiture qui n'en vaut même pas 900.000", explique Muriel Delathiere.
La voiture est une automatique, équipée d'un kit universel, ce qui signifie qu'elle est adaptée à de nombreux handicaps. Pour les personnes paraplégiques, par exemple, et qui ne peuvent bouger que les membres supérieurs, tout se passe au niveau du volant.
Alexandre Oesterlin, conseiller délégué chargé de l'accessibilité et du handicap sur la commune de Dumbéa, explique toutefois que le véhicule n'est pas adapté à tous les handicaps. En effet les personnes tétraplégiques, par exemple, ou celles souffrant d'une amputation des membres supérieures, ne peuvent utiliser ce véhicule. Pour ces dernières, il faut envisager d'autres solutions, qui passent souvent par un financement personnel très élevé pour se former à l'étranger ou en métropole.
Toujours est-il que l'unique voiture auto-école équipée en Calédonie étant aujourd'hui défectueuse, toutes les personnes en situation de handicap se retrouvent dans l'impossibilité de suivre la formation sur le Caillou. Et les chances qu'une autre auto-école reprenne le flambeau sont minimes.
"C'est un très gros investissement pour le très peu d'élèves qu'il y a", poursuit Muriel Delathiere. "Cela fait vingt ans qu'on le fait. Pour aider ces personnes handicapées, j'étais obligée à chaque fois de réinvestir. Mais là, je ne peux plus".
La gérante déplore l'absence d'aides publiques. "On n'a aucune aide, on n'en a jamais eu et à chaque fois qu'on a fait des demandes, tout le monde dit 'oui, on va faire quelque chose pour vous', mais en fait, il ne s'est jamais rien passé".
Ecoutez la réaction de Muriel Delathiere, gérante de l'auto-école Le Lagon, au micro de Martine Nollet pour NC1ère La Radio :
La solution de s'équiper soi-même pour les personnes handicapées ne leur permet pas d'avoir accès à la formation. En effet, une voiture achetée et équipée par une personne en situation de handicap ne sera pas homologuée en tant que voiture d'auto-école.
Depuis, la voiture est à nouveau tombée en panne. La panne de trop.
"C'est une carte électronique qui est à l'intérieur de la voiture et cela coûte 300.000,"explique Muriel Delathiere, gérante de l'auto-école Le Lagon, l'unique auto-école qui permettait aux personnes handicapées de se préparer au permis de conduire. "Si je fais le calcul, cela fait 600.000 plus 300.000, ce qui représente 900.000 pour une voiture qui n'en vaut même pas 900.000", explique Muriel Delathiere.
La voiture est une automatique, équipée d'un kit universel, ce qui signifie qu'elle est adaptée à de nombreux handicaps. Pour les personnes paraplégiques, par exemple, et qui ne peuvent bouger que les membres supérieurs, tout se passe au niveau du volant.
Alexandre Oesterlin, conseiller délégué chargé de l'accessibilité et du handicap sur la commune de Dumbéa, explique toutefois que le véhicule n'est pas adapté à tous les handicaps. En effet les personnes tétraplégiques, par exemple, ou celles souffrant d'une amputation des membres supérieures, ne peuvent utiliser ce véhicule. Pour ces dernières, il faut envisager d'autres solutions, qui passent souvent par un financement personnel très élevé pour se former à l'étranger ou en métropole.
Toujours est-il que l'unique voiture auto-école équipée en Calédonie étant aujourd'hui défectueuse, toutes les personnes en situation de handicap se retrouvent dans l'impossibilité de suivre la formation sur le Caillou. Et les chances qu'une autre auto-école reprenne le flambeau sont minimes.
"C'est un très gros investissement pour le très peu d'élèves qu'il y a", poursuit Muriel Delathiere. "Cela fait vingt ans qu'on le fait. Pour aider ces personnes handicapées, j'étais obligée à chaque fois de réinvestir. Mais là, je ne peux plus".
La gérante déplore l'absence d'aides publiques. "On n'a aucune aide, on n'en a jamais eu et à chaque fois qu'on a fait des demandes, tout le monde dit 'oui, on va faire quelque chose pour vous', mais en fait, il ne s'est jamais rien passé".
Ecoutez la réaction de Muriel Delathiere, gérante de l'auto-école Le Lagon, au micro de Martine Nollet pour NC1ère La Radio :
ITW Muriel Delathiere 030815
La solution de s'équiper soi-même pour les personnes handicapées ne leur permet pas d'avoir accès à la formation. En effet, une voiture achetée et équipée par une personne en situation de handicap ne sera pas homologuée en tant que voiture d'auto-école.