En Australie, le débat sur le mariage homosexuel est repoussé à plus tard. Le Premier ministre conservateur, Tony Abbott, a obtenu l'assurance que tout projet de loi visant à légaliser le mariage entre personnes du même sexe serait rejeté par le Parlement.
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C'est parce que des députés de la majorité et de l'opposition ont l'intention de déposer ensemble un projet de loi la semaine prochaine que le Premier ministre a décidé de réunir les membres de la coalition, hier. Après six heures de discussions, les élus conservateurs ont tranché : il n'y aura pas de vote de conscience, les députés et sénateurs devront suivre la ligne du parti, et donc s'opposer à la légalisation du mariage homosexuel.
Tony Abbott a obtenu le soutien des deux tiers des conservateurs, mais la moitié de ses ministres ont plaidé en faveur d'un vote personnel. Le Premier ministre les a prévenus : ils doivent voter comme le parti, sous peine de devoir quitter le gouvernement. Une injonction tournée en ridicule par Malcom Turnbull, ministre des Communications et fervent supporteur du mariage gay : il a demandé si quelqu'un pensait sérieusement qu'avoir des ministres qui démissionnent était bon pour le gouvernement.
Si Tony Abbott ne change pas d'avis sur le mariage homosexuel, sa position a toutefois quelque peu évolué, ces dernières semaines, sur la manière de traiter le sujet. Voici ce qu'il déclarait hier soir :
"Nous allons garder une relation de confiance avec notre électorat, nous allons maintenir notre position actuelle pour le bien du Parlement, mais si nous gagnons les prochaines élections, nous sommes disposés à soumettre ce changement au vote des citoyens lors de la prochaine législature."
En mai dernier, au lendemain de la victoire du oui au référendum sur le mariage homosexuel en Irlande, le Premier ministre australien avait pourtant rejeté catégoriquement l'idée d'organiser un référendum ou un plébiscite, affirmant que c'était au Parlement de s'exprimer sur ce genre de sujets.
Ce revirement n'est qu'une tactique destinée à éviter le débat, estime l'opposition. Tanya Plibersek, députée du parti travailliste :
"Je pense que c'est une manœuvre coûteuse destinée à lui faire gagner du temps, c'est une proposition ridicule d'un Premier ministre désespéré."
Un référendum ou un plébiscite coûterait environ 10 millions de dollars.
Une option que soutient la sœur de Tony Abbott, Christine Forster, conseillère municipale conservatrice à Sydney et homosexuelle. Mais pour elle, le plus tôt serait le mieux. Or, comme les dernières élections fédérales ont eu lieu en septembre 2013, les prochaines ne devraient se tenir que dans deux ans, à moins que la majorité ne déclenche un scrutin anticipé.
Rappelons que tous les sondages réalisés dernièrement montrent que 60 à 70% des Australiens sont favorables au mariage gay.
Tony Abbott a obtenu le soutien des deux tiers des conservateurs, mais la moitié de ses ministres ont plaidé en faveur d'un vote personnel. Le Premier ministre les a prévenus : ils doivent voter comme le parti, sous peine de devoir quitter le gouvernement. Une injonction tournée en ridicule par Malcom Turnbull, ministre des Communications et fervent supporteur du mariage gay : il a demandé si quelqu'un pensait sérieusement qu'avoir des ministres qui démissionnent était bon pour le gouvernement.
Si Tony Abbott ne change pas d'avis sur le mariage homosexuel, sa position a toutefois quelque peu évolué, ces dernières semaines, sur la manière de traiter le sujet. Voici ce qu'il déclarait hier soir :
"Nous allons garder une relation de confiance avec notre électorat, nous allons maintenir notre position actuelle pour le bien du Parlement, mais si nous gagnons les prochaines élections, nous sommes disposés à soumettre ce changement au vote des citoyens lors de la prochaine législature."
En mai dernier, au lendemain de la victoire du oui au référendum sur le mariage homosexuel en Irlande, le Premier ministre australien avait pourtant rejeté catégoriquement l'idée d'organiser un référendum ou un plébiscite, affirmant que c'était au Parlement de s'exprimer sur ce genre de sujets.
Ce revirement n'est qu'une tactique destinée à éviter le débat, estime l'opposition. Tanya Plibersek, députée du parti travailliste :
"Je pense que c'est une manœuvre coûteuse destinée à lui faire gagner du temps, c'est une proposition ridicule d'un Premier ministre désespéré."
Un référendum ou un plébiscite coûterait environ 10 millions de dollars.
Une option que soutient la sœur de Tony Abbott, Christine Forster, conseillère municipale conservatrice à Sydney et homosexuelle. Mais pour elle, le plus tôt serait le mieux. Or, comme les dernières élections fédérales ont eu lieu en septembre 2013, les prochaines ne devraient se tenir que dans deux ans, à moins que la majorité ne déclenche un scrutin anticipé.
Rappelons que tous les sondages réalisés dernièrement montrent que 60 à 70% des Australiens sont favorables au mariage gay.