Relance économique : pour le MEDEF, il faut alléger la réglementation

Trop de pression fiscale, trop de charges sociales et trop de régulation en Nouvelle-Calédonie. Pour le MEDEF, il est nécessaire de réduire les dépenses publiques et d'alléger la réglementation pour relancer l'économie, qui dépend de la santé des entreprises.
Aujourd'hui, les entreprises font grise mine et ont du mal à redresser en cette période de difficultés économiques. Pour le MEDEF, qui a rendu publiques ces propositions jeudi, les entreprises calédoniennes sont arrivées au maximum de leur pression fiscale et de leurs contributions sociales.

"Le politique a toujours comme réflexe, lorsqu'il lui manque de l'argent pour boucler un budget d'aller chercher du côté des recettes", commente Daniel Ochida, co-président du MEDEF, en charge de la commission économie et fiscalité.

D'après le syndicat patronal, plutôt que de toujours viser les entreprises, il faut se concentrer plutôt sur la réduction des dépenses publiques de fonctionnement.

Autre point abordé, celui de la réglementation, jugée trop lourde en Calédonie, et donc handicapante pour l'économie privée.

"Tous les experts qui sont passés en Nouvelle-Calédonie ont tous dit que la réglementation et l'économie administrée ne sont pas une solution", poursuit le co-président du MEDEF. "Et que voit-on ? Plus de réglementation et une économie de plus en plus administrée."

Ecoutez les propos de Daniel Ochida au micro de Malia Noukouan pour NC1ère La Radio :

ITW Ochida 13/08/15


Le gouvernement avait annoncé une maîtrise des dépenses publiques pour rétablir l'équilibre budgétaire. Insuffisant pour le MEDEF, qui veut aller plus loin. Pour le syndicat, il faut réduire le nombre de fonctionnaires et alléger la réglementation.

"Aujourd'hui, les entreprises sont enchevêtrées dans un dédale de fonctionnaires qui viennent les empêcher de faire de nouveaux projets", Eric Durand, co-president du MEDEF, en charge de la protection sociale. "Il faut libérer la réglementation."

"Baisser les charges sociales, c'est aussi un aspect qu'on peut évoquer", poursuit le co-président. "Pourquoi pas baisser les charges sociales des prestations familiales au profit de l'impôt puisqu'aujourd'hui, on va mettre un impôt sur la consommation avec la TVA."

Le MEDEF devrait recevoir le président du gouvernement dans les prochains jours pour lui présenter ces propositions.