L'archipel polynésien en est persuadé : l'industrie minière sous-marine va assurer son avenir. Les Îles Cook viennent de lancer un appel d'offres pour dix licences d'exploration.
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Chaque licence permettra l'étude d'une zone de 11 000 mètres carrés. Des entreprises européennes (Allemagne, Royaume-Uni), asiatiques (Japon, Corée du Sud, Chine) et canadiennes se seraient déjà manifestées.
À long terme, les Îles Cook veulent pouvoir « exploiter la richesse qui se trouve dans leur zone économique exclusive », explique le ministre des Finances, Mark Brown, au micro de la radio nationale néo-zélandaise :
"Les évaluations réalisées par les scientifiques indiquent qu'il y a des tonnes de minerai dans nos fonds marins. Et dans certaines zones, la concentration est très forte. Ces ressources minérales sont évaluées à des milliards et des milliards de dollars. Donc ça a le potentiel de transformer les Îles Cook en un pays très, très riche. Et à cet égard, on doit faire très attention à faire en sorte que, si cela arrive, la richesse minière soit utilisée correctement pour pouvoir protéger les futures générations."
C'est pour assurer la protection de l'environnement que la Nouvelle-Zélande avait décidé, l'année dernière de renoncer à l'exploitation sous-marine du minerai de fer. Et il y a quelques jours, deux organisations de la société civile du Pacifique - l'ONG papoue Bismarck Ramu Group et le Réseau du Pacifique sur la mondialisation, PANG, basé à Suva - ont appelé à un moratoire sur la délivrance de licences d'exploration. L'océan est trop précieux pour être mis en danger, estime Joey Tau, de PANG :
"On appelle à un moratoire, parce qu'il n'y a pas suffisamment d'informations sur les impacts que cela pourrait avoir. Mais on est en fait pour une interdiction totale de l'exploitation minière des fonds marins, parce que la vie de nos peuples dépend de l'océan. Ça a permis à des générations de gens du Pacifique de vivre pendant longtemps."
Joey Tau souligne aussi que l'exploitation minière dans le Pacifique a causé d'énormes dommages à l'environnement, et qu'il ne voit pas pourquoi ce serait différent si cette exploitation était sous-marine.
Mais le ministre des Finances des Îles Cook assure que toutes les précautions ont été prises :
"Nous avons de très bonnes lois sur l'environnement, qui vont de pair avec notre législation concernant les minéraux des fonds marins. Ces minéraux se trouvent à 5 000, voire 6 000 mètres de profondeur. La plupart des systèmes vivants de l'océan sont à des niveaux beaucoup plus élevés que ça. Mais évidemment, l'exploration nous donne l'occasion d'en apprendre davantage sur les problèmes environnementaux qui pourraient survenir si l'exploitation minière devait être lancée."
Le processus d'appel d'offres va durer trois mois.
Selon plusieurs études, les Îles Cook disposent d'importantes ressources minérales, notamment des nodules polymétalliques contenant du cobalt, du cuivre, du nickel et du manganèse.
À long terme, les Îles Cook veulent pouvoir « exploiter la richesse qui se trouve dans leur zone économique exclusive », explique le ministre des Finances, Mark Brown, au micro de la radio nationale néo-zélandaise :
"Les évaluations réalisées par les scientifiques indiquent qu'il y a des tonnes de minerai dans nos fonds marins. Et dans certaines zones, la concentration est très forte. Ces ressources minérales sont évaluées à des milliards et des milliards de dollars. Donc ça a le potentiel de transformer les Îles Cook en un pays très, très riche. Et à cet égard, on doit faire très attention à faire en sorte que, si cela arrive, la richesse minière soit utilisée correctement pour pouvoir protéger les futures générations."
C'est pour assurer la protection de l'environnement que la Nouvelle-Zélande avait décidé, l'année dernière de renoncer à l'exploitation sous-marine du minerai de fer. Et il y a quelques jours, deux organisations de la société civile du Pacifique - l'ONG papoue Bismarck Ramu Group et le Réseau du Pacifique sur la mondialisation, PANG, basé à Suva - ont appelé à un moratoire sur la délivrance de licences d'exploration. L'océan est trop précieux pour être mis en danger, estime Joey Tau, de PANG :
"On appelle à un moratoire, parce qu'il n'y a pas suffisamment d'informations sur les impacts que cela pourrait avoir. Mais on est en fait pour une interdiction totale de l'exploitation minière des fonds marins, parce que la vie de nos peuples dépend de l'océan. Ça a permis à des générations de gens du Pacifique de vivre pendant longtemps."
Joey Tau souligne aussi que l'exploitation minière dans le Pacifique a causé d'énormes dommages à l'environnement, et qu'il ne voit pas pourquoi ce serait différent si cette exploitation était sous-marine.
Mais le ministre des Finances des Îles Cook assure que toutes les précautions ont été prises :
"Nous avons de très bonnes lois sur l'environnement, qui vont de pair avec notre législation concernant les minéraux des fonds marins. Ces minéraux se trouvent à 5 000, voire 6 000 mètres de profondeur. La plupart des systèmes vivants de l'océan sont à des niveaux beaucoup plus élevés que ça. Mais évidemment, l'exploration nous donne l'occasion d'en apprendre davantage sur les problèmes environnementaux qui pourraient survenir si l'exploitation minière devait être lancée."
Le processus d'appel d'offres va durer trois mois.
Selon plusieurs études, les Îles Cook disposent d'importantes ressources minérales, notamment des nodules polymétalliques contenant du cobalt, du cuivre, du nickel et du manganèse.