Inauguration du nouveau bâtiment du sénat coutumier

Après la désignation des 16 nouveaux membres du sénat coutumier hier; les sénateurs, les représentants du gouvernement et de l'Etat ont assisté aujourd'hui,vendredi 5 septembre, à l'inauguration du tout nouveau bâtiment du sénat à Nouville. 

L'inauguration du nouveau bâtiment du sénat coutumier et une nouvelle équipe de sénateurs:


En guise de ruban, un tapa en fibre de bourao, tout un symbole pour l’inauguration officiel du nouveau bâtiment qui aura côuté 485 millions de francs pacifique. 
Pour couper ce ruban: Jean Kays (le président sortant du sénat coutumier), Philippe Germain (le président du gouvernement de Nouvelle Calédonie), Gilbert Tein (le nouveau président du sénat coutumier) et le Haut Commissaire de la République, Vincent Bouvier.

Lors des discours, chacun s'est exprimé sur l'importance de cette institution coutumière qui depuis 1990 (date de son fonctionnement effectif) a pris toute sa place dans la construction du Pays.
 

Gilbert Tein, le nouveau président du sénat coutumier souhaite assurer la continuité:


A Boulouparis, hier, jeudi 4 septembre, lors de son élection à la tête du sénat coutumier Gilbert Tein souhaitait indiquer que la mandature 2015 – 2020 sera dans la continuité de la démarche engagée sur la mise en place du socle commun des valeurs Kanak. S’engageant à maintenir une dynamique d’équipe au sein de l’institution coutumière. «  Mon objectif, c’est de maintenir une cohésion avec les sénateurs coutumiers en articulation avec les aires coutumières », soulignait t-il, « pour répondre aux nouvelles exigences »

Les encouragements du président du gouvernement, Philippe Germain:


Aujourd'hui, à Nouville (Nouméa), au sénat coutumier, le président du gouvernement de Nouvelle Calédonie, Philippe Germain, tenait à assurer son soutien aux 16 nouveaux sénateurs et notamment au tout nouveau président Gilbert Tein:     
"Les tâches des sénateurs coutumiers sont immenses et je m'associe à leur mission. Je leur assure mon soutien personnel ainsi que celui du gouvernement. Je souhaite que les liens déjà tissés avec le sénat soient maintenus. Le gouvernement mettra toute l'expertise de ses directions et de ses services pour insérer au mieux les dernières propositions de texte:à l'exemple des successions, de la protection des savoirs traditionnels ou encore de la modification de la loi de pays sur les actes coutumiers...
Le sénat coutumier peut apporter et doit apporter à mon sens la contribution de l'identité kanak à la construction du peuple calédonien et à l'Avenir de notre Pays."    


Le Haut-Commissaire de la République, Vincent Bouvier, adresse ses félicitations aux sénateurs et reconnaît le travail considérable de l'institution coutumière. 

"j'adresse mes félicitations au président et aux sénateurs pour leur nomination. Le sénat coutumier est une institution originale, unique par son mode de fonctionnement et de désignation, accordant une place si importante au consensus et à l'équilibre, qui peut aussi, qui doit aussi et qui trouve aussi sa juste place au sein des institutions et au sein de la République. En 25 ans d'existence, l'oeuvre réalisée par le sénat coutumier est déjà importante. Je pense notamment à la rédaction de la charte du peuple kanak, travail considérable, outil indispensable à la compréhension et à la caractérisation des valeurs kanaks."

Les mots du président sortant, Jean Kays:

"Nous retiendrons que dans le cadre des processus de décolonisation menée par la France, l'Accord de Nouméa signé en 1998 est un processus novateur...il faut considérer que cet Accord apporte un changement sur le plan politique mais aussi sociétal avec la prise en compte de la coutume comme source de droit ainsi que la prise en compte du système d' organisation du peuple autochtone en l'occurence: le peuple kanak. "
 
Pour le public présent à cette cérémonie, le sénat doit travailler en collaboration avec toutes les composantes de la société kanak.

Pour répondre à l’évolution de la société dans un monde contemporain plusieurs pistes de réflexions ont été mises en place notamment par les sénateurs de la dernière mandature. Quant aux nouveaux sénateurs, de 2015 à 2020, de nombreux défis les attendent et qui les mèneront à la fin de l'Accord de Nouméa.