Un procès s'est déroulé vendredi au tribunal correctionnel, sur fond de misère sociale, sexuelle et psychologique. Celui de sept hommes, accusés d'avoir eu des relations tarifés avec une jeune fille de moins de quinze ans.
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Vendredi matin, à la barre du tribunal correctionnel de Nouméa, sept hommes, âgés de 45 à 75 ans, comparaissent pour recours habituel à la prostitution sur mineurs de moins de quinze ans. L'un d'entre eux se voyait également reproché des accusation de proxénétisme.
Au moment des faits, qui se sont déroulés entre janvier 2012 et avril 2014, la victime est une adolescente, âgée de 14 ans en 2012. La jeune fille qui a grandi dans des conditions de vie difficile - orpheline à deux ans et fugueuse à douze -, entre en contact avec le monde de la prostitution dès l'âge de 14 ans.
L'une des prostituées occasionnelles qu'elle rencontre à cette époque - une jeune femme aujourd'hui incarcérée dans l'affaire de Daniel Monteiro- la met en contact avec Alfred, un homme de 42 ans. Ce dernier va oeuvré comme proxénète auprès de la jeune fille.
L'homme hébergeait en effet la victime et jouait le rôle d'intermédiaire auprès d'autres clients, allant jusqu'à prêter son studio pour les rencontres. C'est son téléphone qui l'a trahi et a conduit à son interpellation. Il était jugé pour incitation à la prostitution.
Sur la vingtaine de clients réguliers de la jeune fille, seuls six étaient présents ce vendredi sur le banc des accusés. Tous ont nié avoir su à l'époque que la jeune fille était aussi jeune.
Des peines de quatre mois à deux ans de prison dont un ferme pour Alfred, reconnu coupable de proxénétisme sur mineur, ont été prononcées.