« Un gouvernement pour l'avenir » : c'est ainsi que Malcolm Turnbull qualifie sa nouvelle équipe. Une semaine après avoir accédé au poste de Premier ministre, il a formé son gouvernement.
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Plusieurs proches de l'ancien Premier ministre, Tony Abbott, font les frais de ce remaniement. C'est le cas de Kevin Andrews, qui n'a pas apprécié de perdre le ministère de la Défense : « Honnêtement, si je souhaitais mon maintien à ce poste, ce n'était pas pour moi, mais pour la stabilité de nos forces armées », a-t-il déclaré à la presse. Chargé de l'emploi, Eric Abetz doit aussi quitter son poste. Quant au ministre des Finances, Joe Hockey, il a décidé de ne plus faire partie du gouvernement, et même de ne plus siéger au Parlement. Il pourrait être nommé ambassadeur aux États-Unis.
Marise Payne est l'une des trois nouvelles femmes ministres d'un cabinet qui en compte désormais cinq. Même si on est loin de la parité, ces nominations sont remarquées et saluées, y compris par l'opposition. Le chef de file des travaillistes, Bill Shorten, regrette en revanche que certains portefeuilles aient disparu : « Je suis vraiment déçu et surpris qu'il n'y ait pas de ministre pour les personnes handicapées, ni d'ailleurs de ministre chargé de la santé mentale et du logement. Ces questions sont importantes et je crois qu'elles méritent d'être prises en charge par des ministres qui en portent les attributions dans leurs titres. »
Passé plus inaperçu, le choix de Malcolm Turnbull de nommer Ken Wyatt au poste de secrétaire d'État à la Santé est aussi historique : c'est le premier élu aborigène à faire partie d'un gouvernement. Un gouvernement tourné vers l'avenir, comme l'a souligné le nouveau Premier ministre : « On doit avant tout mettre l'accent sur ce dont l'Australie aura besoin dans le futur, aujourd'hui et dans le futur. On doit se focaliser sur les grands défis auxquels nous sommes confrontés - comment rester une économie prospère avec de hauts salaires et un système de protection sociale généreux ? Voilà pourquoi c'est un gouvernement du 21e siècle, un gouvernement concentré sur les défis à venir, avec les personnes, les compétences et les priorités qui nous permettront de rester prospères. »
En vantant un gouvernement du 21e siècle, Malcolm Turnbull veut donc tourner la page Tony Abbott, parfois accusé d'être resté bloqué dans les années 1950. Le nouveau Premier ministre s'entoure tout de même de quelques proches de son prédécesseur, et notamment du ministre de l'Environnement, Greg Hunt, et du ministre de l'Immigration, Peter Dutton, confirmés à leurs postes. Une nouvelle qui ne devrait pas réjouir les pays de la région : à l'issue du dernier Forum des îles du Pacifique, Peter Dutton avait raillé les petits États menacés par « des clapotis », déclenchant la colère de plusieurs pays voisins, dont Tuvalu et les Kiribati.
C'est le très ambitieux Scott Morrison qui le remplace, avec la lourde tâche de relancer une économie en perte de vitesse. Si ce choix n'a étonné personne, Malcolm Turnbull a réussi à créer la surprise au ministère de la Défense en nommant une femme, Marise Payne. C'est une première, en Australie. Pour Arthur Sinodinos, sénateur libéral de Nouvelle-Galles-du-Sud, le Premier ministre a voulu envoyer un message à l'armée : « Le message, c'est : l'armée a fait beaucoup de progrès pour faire en sorte d'être un exemple pour le reste de la société, ce qui arrive quand un grand nombre de plafonds de verre et de barrières sont brisés, et Marise symbolise aussi ce changement. »
Marise Payne est l'une des trois nouvelles femmes ministres d'un cabinet qui en compte désormais cinq. Même si on est loin de la parité, ces nominations sont remarquées et saluées, y compris par l'opposition. Le chef de file des travaillistes, Bill Shorten, regrette en revanche que certains portefeuilles aient disparu : « Je suis vraiment déçu et surpris qu'il n'y ait pas de ministre pour les personnes handicapées, ni d'ailleurs de ministre chargé de la santé mentale et du logement. Ces questions sont importantes et je crois qu'elles méritent d'être prises en charge par des ministres qui en portent les attributions dans leurs titres. »
Passé plus inaperçu, le choix de Malcolm Turnbull de nommer Ken Wyatt au poste de secrétaire d'État à la Santé est aussi historique : c'est le premier élu aborigène à faire partie d'un gouvernement. Un gouvernement tourné vers l'avenir, comme l'a souligné le nouveau Premier ministre : « On doit avant tout mettre l'accent sur ce dont l'Australie aura besoin dans le futur, aujourd'hui et dans le futur. On doit se focaliser sur les grands défis auxquels nous sommes confrontés - comment rester une économie prospère avec de hauts salaires et un système de protection sociale généreux ? Voilà pourquoi c'est un gouvernement du 21e siècle, un gouvernement concentré sur les défis à venir, avec les personnes, les compétences et les priorités qui nous permettront de rester prospères. »
En vantant un gouvernement du 21e siècle, Malcolm Turnbull veut donc tourner la page Tony Abbott, parfois accusé d'être resté bloqué dans les années 1950. Le nouveau Premier ministre s'entoure tout de même de quelques proches de son prédécesseur, et notamment du ministre de l'Environnement, Greg Hunt, et du ministre de l'Immigration, Peter Dutton, confirmés à leurs postes. Une nouvelle qui ne devrait pas réjouir les pays de la région : à l'issue du dernier Forum des îles du Pacifique, Peter Dutton avait raillé les petits États menacés par « des clapotis », déclenchant la colère de plusieurs pays voisins, dont Tuvalu et les Kiribati.