Pour Wilfrid Maï, il y a urgence à obtenir les autorisations d'exportations vers la Chine

Le gérant de MKM était l'invité plateau du journal télévisé de jeudi soir. Interviewé par Olivier Jonemann dans le cadre de sa chronique sur le nickel, Wilfrid Maï a expliqué pourquoi sa société était en difficulté, et réaffirmé l'urgence à obtenir les autorisations d'exporter vers la Chine...
Pour Wilfrid Maï, patron de MKM, le plus petit des petits mineurs, la baisse de volume est majeure: "Nous faisons à peu près 200 000 tonnes de latérites par an; actuellement, nous n'en avons fait que 55 000 tonnes, on a donc entre 150  et 160 000 tonnes qui ne vont pas être faites cette année, ce qui génère un gros trou dans la société". Wilfrid Maï réaffirme sa confiance en Daniel Goa: "Je fais confiance à notre médiateur Daniel Goa pour nous faire obtenir ces autorisations d'exportations vers la Chine".

"Il faut qu'on nous donne ces autorisations, car lorsque les prix remonteront, on pourra exporter rapidement"

Pour le gérant de MKM, il y a urgence, même dans le contexte actuel de baisse des prix: "il faut qu'on nous donne ces autorisations, car lorsque les prix remonteront, on pourra exporter rapidement". Quid d'une usine pays en Chine? "On attend depuis maintenant un moment que cette usine pays se mette en place en Chine, mais on n'a toujours pas de date en vue", répond Wilfrid Maï, "mais si l'usine se crée, et qu'on exporte là-bas, pourquoi pas la fournir"? Pour le gérant de MKM, "au niveau de la mine, tout change très vite".

"Si on nous promène (NDLR: les rouleurs), on ne se laissera pas faire"...

Certes, l'Union Calédonienne demande l'arrêt des exportations d'ici à 2019, mais, "par exemple, l'usine de Corée fonctionne avec du minerai d'une teneur de 1,90 à 2,10 minimum. Si elle reste positionnée sur cette stratégie, il faudra bien continuer à exporter vers la Chine et le Japon"... Enfin, interrogé par Olivier Jonemann sur une reprise du conflit des rouleurs, Wilfrid Maï ne veut pas trop en dire, mais promet que "si on nous promène, on ne se laissera pas faire"...


L'interview de Wilfrid Maï par Olivier Jonemann







Et puis la situation économique de MKM devient compliquée: le reportage d'Olivier Jonemann et Michel Bouilliez.