Le nombre d'Australiens partis combattre dans les rangs de Daesh a doublé en un an. Il est passé d'une soixantaine à 120.
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Malgré cela, la politique du gouvernement est payante, assure Julie Bishop, la ministre australienne des Affaires étrangères, au micro de Stephanie March : « Nous avons confisqué les passeports d'un certain nombre de personnes, et nos services de renseignements et de sécurité ont mené quelques opérations couronnées de succès. Donc le nombre de combattants continue d'augmenter, mais nous espérons inverser la courbe grâce à notre politique. »
Julie Bishop s'exprimait hier en marge d'un sommet consacré à la lutte contre le terrorisme, organisé à New York par le Secrétaire d'État américain John Kerry, avec les représentants de 29 pays.
Ces derniers mois, le nombre total de combattants étrangers partis soutenir Daesh en Irak et en Syrie a augmenté. Ils sont désormais plus de 30 000 sur le champ de bataille - là encore, c'est le double de l'an dernier.
Comme les autres pays de la coalition, l'Australie s'efforce d'empêcher le départ des candidats au djihad. Mais il y a un autre danger: l'influence qu'ils peuvent avoir à leur retour, même et surtout quand ils sont mis en prison. La contamination idéologique et la ré-éducation des anciens terroristes était donc au centre des discussions à ce sommet de l'anti-terrorisme.
Cette question préoccupe particulièrement Julie Bishop. La ministre des Affaires étrangères s'inquiète de la prochaine libération de centaines de terroristes indonésiens : « Dans les années qui viennent, un grand nombre de détenus indonésiens condamnés pour terrorisme vont sortir de prison, car ils auront fini de purger leur peine. Ils sont plusieurs centaines. Et s'ils n'ont pas été rééduqués, ils représentent un danger, pas seulement pour l'Australie, mais pour toute la région. »
La ministre australienne des Affaires étrangères abordera ce problème avec son homologue indonésien lors d'une rencontre le mois prochain.