Inauguration de la première maison de l'enfance de la Côte Ouest

La première maison de l'enfance de la Côte Ouest a été inaugurée jeudi 8 octobre 2015
La première maison de l’enfance de la Côte Ouest (M.E.C.O.) a été inaugurée jeudi dernier à Koné. A terme, elle doit accueillir 45 enfants en difficulté familiale.
La maison de l’enfance de la Côte Ouest, ou M.E.C.O, va accueillir des jeunes de 6 à 17 ans, mais également des jeunes majeurs de 18 à 21 ans sur des projets précis. En échange de cet accueil, les jeunes doivent respecter toutes les règles de la vie en collectivité. Inaugurée jeudi dernier, cette structure représente le pendant à l'Ouest de la maison de Poindimié.

La structure répond à l’ordonnance de jugement prononcée par le juge des enfants mais aussi aux placements administratifs. L'aide sociale à l'enfance de la Province Nord souhaite privilégier ce dernier volet, en effectuant un travail de proximité avec les cellules familiales.

"On est vraiment sur de la collaboration, de la co-éducation, un partenariat particulier entre les parents, les institutions et l'enfant", explique Henri Leleivai, directeur de la Maison de l’enfance de la Côte Ouest. "On a une vocation à hébergement."

C'est en fonction de l'évolution de la situation familiale du mineur ou du jeune majeur que le juge prononcera sa décision concernant le placement et sa durée, ou sa reconduction.

"On est sur seize membres de personnel pour un encadrement, sur la première année, de 21 accueils", poursuit Henri Leleivai. "Quand on passera à une capacité plus grande, il y aura des recrutements supplémentaires".

A terme, l'établissement pourra accueillir au total 45 enfants en difficulté familiale, dont trois enfants handicapés.

Ecoutez les propos de Henri Leleivai au micro de Malia-Losa Falelavaki pour NC1ère La Radio :

ITW MECO 09/10/15


Une cérémonie coutumière s'est tenue jeudi matin, pour l'inauguration de la M.E.C.O. Les premiers pensionnaires pourront être reçus dans deux mois.

"C'est une maison qui a été réalisée par rapport à nos jeunes, et ce sont ces jeunes qui représentent l'avenir du pays", explique Jean Poadja, chef du district de Poinda, à Koné. "Il ne faut pas les oublier, il faut les occuper et il faut qu'ils trouvent leur chemin".

Pour certains, l'existence de cette structure soulève la question d'un malaise : celui d'une société qui ne sait plus s'occuper de sa jeunesse.

"Si on peut éviter aux autres jeunes d'être dans des situations comme ça, alors faisons le", a déclaré Gérard Poadja, conseiller à l'Assemblée de la Province Nord, devant les personnes rassemblées pour la coutume. "Nous sommes tous des parents."

Retrouvez le reportage en images de Gilbert Assawa et David Sigal pour NC1ère :