Mardi soir, le président du Vanuatu, Baldwin Lonsdale, s'est adressé à son pays pour dénoncer la manipulation, en son absence, du président du Parlement, qui a fait annuler sa condamnation pour corruption, ainsi que celle de 13 autres députés.
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Baldwin Lonsdale s'est adressé à la nation tard, mardi soir, un jour après son retour au Vanuatu. Visiblement ébranlé, il a vivement dénoncé le tour joué en son absence par le président du Parlement, Pipite Marcellino.
Ce dernier occupe les fonctions de président lorsque Baldwin Lonsdale n'est pas au Vanuatu. Il a profité de son pouvoir temporaire pour annuler sa condamnation pour corruption, ainsi que celle de 13 autres députés.
"Nous devons mettre fin à ces comportements malhonnêtes", déclare Baldwin Lonsdale. Selon lui, "seul le président a le pouvoir de grâcier quelqu'un, pas le président par intérim". Face à la "honte et au chagrin" qu'il dit ressentir, Baldwin Lonsdale assure qu'il fera tout pour que la justice soit respectée. Plusieurs options s'offrent à lui, il prendra une décision dans les prochains jours, indique-t-il, sans préciser si une annulation des grâces est possible.
Depuis son retour, le président vanuatais consulte de nombreux membres de la société civile et des représentants politiques. Il s'est notamment entretenu avec le bureau du procureur, et avec le Conseil des chefs traditionnels. Interrogé par la radio nationale néo-zélandaise, le président du Conseil des chefs de Port-Vila se dit "inquiet" : "Les autorités doivent faire attention à ne pas créer de précédent, personne n'est au-dessus des lois", prévient Isaac Worwor.
Ils ne sont pas les seuls à s'élever contre la décision de Pipite Marcellino. C'est une "honte nationale", estime Jenny Ligo, la présidente de l'association des Femmes contre la corruption :
"Ils s'en fichent de ce pays et de ses habitants, ils ne se préoccupent que d'eux-mêmes. L'opposition n'a pas encore réagi, notre Premier ministre ne fait rien non plus. Sato Kilman permet à son gouvernement de salir son administration."
Le Premier ministre vanuatais ne s'est pas encore exprimé sur cette affaire.
On a, par ailleurs, appris que le président du Parlement n'a pas « seulement » décidé d'annuler sa condamnation et celle de ses 13 collègues. Pipite Marcellino a aussi émis une ordonnance de suspension du médiateur pour faute grave. "Je suis toujours le médiateur du Vanuatu", répond Kalkot Mataskelekele.
Ce dernier occupe les fonctions de président lorsque Baldwin Lonsdale n'est pas au Vanuatu. Il a profité de son pouvoir temporaire pour annuler sa condamnation pour corruption, ainsi que celle de 13 autres députés.
"Nous devons mettre fin à ces comportements malhonnêtes", déclare Baldwin Lonsdale. Selon lui, "seul le président a le pouvoir de grâcier quelqu'un, pas le président par intérim". Face à la "honte et au chagrin" qu'il dit ressentir, Baldwin Lonsdale assure qu'il fera tout pour que la justice soit respectée. Plusieurs options s'offrent à lui, il prendra une décision dans les prochains jours, indique-t-il, sans préciser si une annulation des grâces est possible.
Depuis son retour, le président vanuatais consulte de nombreux membres de la société civile et des représentants politiques. Il s'est notamment entretenu avec le bureau du procureur, et avec le Conseil des chefs traditionnels. Interrogé par la radio nationale néo-zélandaise, le président du Conseil des chefs de Port-Vila se dit "inquiet" : "Les autorités doivent faire attention à ne pas créer de précédent, personne n'est au-dessus des lois", prévient Isaac Worwor.
Ils ne sont pas les seuls à s'élever contre la décision de Pipite Marcellino. C'est une "honte nationale", estime Jenny Ligo, la présidente de l'association des Femmes contre la corruption :
"Ils s'en fichent de ce pays et de ses habitants, ils ne se préoccupent que d'eux-mêmes. L'opposition n'a pas encore réagi, notre Premier ministre ne fait rien non plus. Sato Kilman permet à son gouvernement de salir son administration."
Le Premier ministre vanuatais ne s'est pas encore exprimé sur cette affaire.
On a, par ailleurs, appris que le président du Parlement n'a pas « seulement » décidé d'annuler sa condamnation et celle de ses 13 collègues. Pipite Marcellino a aussi émis une ordonnance de suspension du médiateur pour faute grave. "Je suis toujours le médiateur du Vanuatu", répond Kalkot Mataskelekele.