12 personnes sont capables de commettre des attentats terroristes en Australie, selon la police

Farhad Jabar a abattu un fonctionnaire de police le mois dernier.
Selon la police australienne, douze personnes seraient capables de commettre des attentats sur leur territoire. Si les autorités se veulent rassurantes, la population, elle, est très inquiète. 
Trois Australiens sur quatre s'attendent à une attaque terroriste majeure, selon un sondage réalisé par l'institut Newspoll. Une peur alimentée par les attentats de ces derniers jours à Paris et à Bamako, notamment.
 
Mais les autorités se veulent rassurantes : "Nous faisons tout ce que nous pouvons et nous sommes bien placés pour continuer à garantir la sécurité des Australiens", affirme le ministre de l'Éducation, Simon Birmingham. "L'Australie est à la pointe de la lutte internationale contre le terrorisme", ajoute le ministre de la Justice, Michael Keenan.
 
Les services de sécurité disent surveiller de près douze personnes susceptibles de commettre des attaques. Plusieurs arrestations ont, en outre, été effectuées ces derniers mois, notamment dans la région de Sydney. Pour le consultant anti-terroriste Shandon Harris-Hogan, l'Australie fait tout pour éviter un passage à l'acte :
 
"Attendre simplement que quelqu'un enfreigne la loi n'est pas une solution. Il faut qu'il y ait intervention dès qu'une personne commence à être radicalisée pour éviter toute attaque violente. Il faut les arrêter avant qu'ils ne recourent à la violence."
 
Et beaucoup de ces personnes en voie de radicalisation sont de jeunes hommes, selon la police. « La triste réalité, c'est que ça touche des adolescents qui peuvent n'avoir que 15 ans, ou même moins », affirme Catherine Burn, commissaire de police de Nouvelle-Galles-du-Sud. 
 
Début octobre, un membre de la police de l'État a été tué par Farhad Jabar Khalil Mohammad, âgé de seulement 15 ans. Cela s'est passé devant le commissariat de Parramatta, une banlieue de Sydney. Pour Shandon Harris-Hogan, il est évident que cet adolescent ne s'est pas radicalisé tout seul. "C'est un processus social, les gens ne sont pas radicalisés en ligne", affirme-t-il.