Le monde de l'édition calédonienne avait fait le déplacement à Papeete pour participer au Salon du Livre à Tahiti. Sur le Caillou, le secteur fait face à des difficultés depuis plusieurs années.
Le Quinzième édition du Salon du Livre à Tahiti, qui accueille les auteurs et les maisons d'édition de toute l'Océanie, dont ceux du Caillou, s'est tenu à Papeete, et s'est achevé ce lundi.
En Nouvelle-Calédonie, le secteur de l'édition rencontre depuis quelques années de sérieux problèmes. "C'est un secteur difficile, pour ne pas dire en difficulté", commente Cathie Manné, distributrice des maisons d'édition calédoniennes. "Il y a une grande maison d'édition généraliste calédonienne qui a disparu malheureusement".
Ces dernières années, les structures d'édition se sont multipliées, ce qui fragilise la filière. Certains auteurs du Caillou font le choix de s'auto-éditer, tandis que d'autres se tournent vers les structures des pays voisins, comme les maisons d'édition polynésiennes.
"On a toujours des gens qui déplorent que les auteurs calédoniens devraient être édités en Calédonie", déclare Christophe Augias, l'organisateur du Salon du Livre calédonien. "Néanmoins, les auteurs calédoniens, comme beaucoup d'autres dans le Pacifique, n'aspireraient qu'à une chose, être édité chez Gallimard ou chez d'autres maisons d'édition qui pourraient vraiment porter leurs livres".
Pour l'auteur calédonien Nicolas Kurtovitch, une "solide maison d'édition" ou "une implantation en Nouvelle-Calédonie d'une solide maison d'édition qui existe déjà" serait pourtant nécessaire en Calédonie. e"Cela permettrait aux auteurs d'avoir une perspective", explique l'écrivain.
Retrouvez le reportage en images pour Polynésie 1ère :