Rififi à la Cogetra : le syndicat est désormais géré par un administrateur judiciaire

Jean-Pierre Kabar (au centre) est le président actuel de la Cogetra
A la demande de l’UCSAO, l'une des trois unions qui composent la confédération syndicale de la Cogetra, le tribunal de Nouméa a désigné jeudi matin un administrateur judiciaire pour gérer le syndicat. L’assemblée générale qui se tenait aujourd’hui à Nouméa été fortement perturbée.
Le torchon brûle entre plusieurs syndicats de la Cogetra et son président Jean-Pierre Kabar. L’UCSAO (Union confédérale des syndicats affiliés d’Océanie), composée de Solidarité NC, de Stop (Syndicat des travailleurs et ouvriers du Pacifique) et de l’USTD (Union syndicale des travailleurs de demain) accuse l’actuelle présidence de « gestion opaque » et de « dictature ».

Ce matin, dans un grand hôtel de Nouméa, la Cogetra devait tenir son assemblée générale lorsque des membres de l’UCSAO se sont physiquement opposés à la tenue de celle-ci. « L’AG ne pouvait pas se dérouler correctement car tous les membres n’ont pas été conviés. Les gens ont été triés sur le volet » explique un responsable syndical. Pour Jean-Pierre Kabar, président de la Cogetra, « cette situation est tordue, l’UCSAO personnifie ce conflit. C’est ma personne qui est visée.»

L’assemblée générale a finalement eu lieu au siège de la Cogetra à Nouméa. L’ordre du jour comportait le bilan moral et financier de l’année écoulée et le renouvellement du bureau. Les membres ont demandé l’exclusion définitive de l’UCSAO du syndicat.

Par ailleurs, à la demande de l’UCSAO, le tribunal de Nouméa a désigné jeudi matin un administrateur judiciaire pour gérer la COGETRA. Jean-Pierre Kabar conteste cette décision et va déposer un recours auprès du tribunal administratif .

Une nouvelle assemblée générale devrait être organisée dans les prochaines semaines afin d’élire le nouveau bureau du syndicat.