En Nouvelle-Calédonie, le projet de centrale à charbon de la SLN a été suspendu. Du côté de l'entreprise, cette situation vient ajouter aux pertes déjà engrangées. Mais du côté de l'association EPLP, on se déclare satisfait.
En Europe, les centrales à charbon devraient devenir de plus en plus rares. A titre d'exemple, la France a supprimé ses aides à l'exportation. La raison de leur impopularité tient aux émissions de gaz carbonique et à leur impact sur le réchauffement climatique.
Si ce type de centrale a de moins en moins la côté dans les pays développés, ce n'est pas le cas des pays émergents, où 1200 centrales à charbon sont actuellement en projet. Parmi ceux-ci, le projet de la SLN. Mais ce dernier n'est pas encore prêt de voir le jour.
"Aujourd'hui, il y a une réalité, c'est la crise, avec des cours très bas", déclarait Jérôme Fabre, directeur général de la SLN, sur le plateau du JT de NC1ère le 26 novembre dernier. "La suspension de ce projet est inévitable, la mort dans l'âme".
Du côté des employés, on évoque à mi-mot la possibilité de "la mort" de l'entreprise. "Si on ne fait pas la centrale, on n'améliorera pas notre prix de revient", commente Eddie Coulon, délégué SOENC Nickel. "On se pose la question d'un deuxième plan social".
Pour ne rien arranger, avec l'effondrement des prix du nickel, les pertes de la SLN pourraient encore d'alourdir.
Retrouvez le reportage en images d'Olivier Joneman pour NC1ère :
Invitée sur le plateau du JT de NC1ère, mardi 1er décembre, Martine Cornaille, présidente d'Ensemble pour la Planète, réagissait à la suspension du projet de centrale à charbon de la SLN, ainsi qu'à la suspension du schéma de transition énergétique.
"Depuis l'origine, nous proposons à la SLN une centrale mixte, c'est à dire qui associe plusieurs sources d'énergie", explique Martine Cornaille, présidente d'Ensemble pour la Planète. "Une source charbon, mais associée à d'autres sources d'énergie renouvelable".
Lundi, le schéma de transition énergétique a été reporté après son examen au Congrès. "Nous avons produit un argumentaire contre ce schéma de transition énergétique", poursuit Martine Cornaille. "Nous ce qu'on veut, c'est une loi opposable, qui fixe des obligations pour les institutions".
Retrouvez l'intégralité de l'entretien avec Martine Cornaille, conduit par Charlotte Risch pour NC1ère (JT du 1er décembre 2015) :