Il y a 31 ans, le 5 décembre 1984, dix militants kanak étaient tués dans une embuscade. Aujourd'hui, leurs descendants continuent d'honorer leur mémoire.
Le métal des camionnettes, à bord desquelles avaient pris place les militants avant de tomber dans l'embuscade, se décompose lentement. Le souvenir, lui, est intact.
Le 5 décembre 1984, dix militants indépendantistes de la tribu de Tiendanite étaient tués par balles dans la vallée de Hienghène.
Aujourd'hui, la génération des enfants, qui ont perdu leurs pères, et sont sont à leur tour pères et mères de familles, a décidé de ne pas cultiver la haine. Pour figer la mémoire des disparus, ils ont choisi de scultper des bois.
"Aujourd'hui, j'en voulais, mais après l'expérience, de voir autre chose et après revenir, ça fait quelque chose", explique Davina Maepas, la fille d'un rescapé de la fusillade. "C'est important d'en parler. Il faut avancer vers l'avenir, en pensant au passé aussi".
Au lieu-dit de Wan'yaat, devenu aujourd'hui un lieu de pélerinage, la mémoire des disparus est encore fortement présente à Roger Mayat a été l'un des premiers à arriver sur les lieux après la fuite des meurtriers.
"Tous les jours, si on passe, on les sent, on les voit, dans la pensée", confie-t-il. "C'est la première fois qu'on voyait des choses comme ça".
Retrouvez le reportage en images de Gilbert Assawa et Philippe Kuntzmann pour NC1ère :