La saison administrative des feux de brousse en Nouvelle-Calédonie s'est terminée, comme chaque année, le 15 décembre. Mais pour les professionnels du feu, en cette période estivale, cela ne signifie nullement la fin de la vigilance.
Depuis ce mardi, la saison administrative des feux de brousse est terminée. Celle-ci a été fixée, sur le territoire calédonien, du 15 septembre au 15 décembre de chaque année.
Ainsi, à la caserne des pompiers de Païta, on est sur le pied de guerre. En plein été, les risques d'incendie sont plus importants et les moyens augmentent en conséquence.
"D'habitude, notre effectif tourne à douze par jour", commente l'adjudant Olivier Laigle, chef de garde des pompiers de Païta. "Là, on augmente jusqu'à 18".
Cette année a malheureusement déjà été une année exceptionnelle en termes d'incendies et de départs de feux. Près de 10.000 hectares sont partis en flammes, En novembre, Païta a connu le plus important feu de brousse de l'année. Celui-ci a durée dix jours, à la Tamoa. A titre de comparaison, 3000 hectares avaient été brûlés en 2014.
A Païta, les jours de répis, les soldats du feu restent vigilants et prêts à intervenir, en se pré-positionnant notamment sur certains sites.
Retrouvez le reportage en images de Charlotte Risch et Claude Lindor pour NC1ère :
Eric Backès, directeur de la Sécurité civile de Nouvelle-Calédonie, était invité sur le plateau du JT de NC1ère (mardi 15 décembre 2015). Il répondait aux questions de Nathalie Daly.
Durant la saison administrative des feux de brousse, du 15 septembre au 15 décembre, un dispositif opérationnel est activé de manière permanente. Pour autant, la fin de cette saison n'est pas synonyme de relâchement.
"Ce n'est pas parce que cette saison administrative se termine que les feux vont se terminer comme par magie", souligne Eric Backès. "C'est une saison définie par un arrêté du Haut-Commissaire et qui a été déterminé en fonction des conditions les plus favorables à la propagation des feux".
Au-delà de la saison administrative, ce sont les communes qui assurent financièrement les moyens d'extinction des feux. Des renforts en provenance de la métropole peuvent être envisagés dans les cas très graves, comme cela avait été le cas lors des grands incendies qui avaient frappé l'Île des Pins. "C'est quelque chose qui est envisageable, sur une sollicitation du Haut-Commissaire pour faire venir en Calédonie des unités de la sécurité civile de métropole", souligne Eric Backès.
Incendies criminels ou écobuage mal maîtrisé, l'origine des feux qui sévissent sur le territoire calédonien n'est pas toujours cernée avec précision. "Ce qu'on sait, avec une quasi-certitude, c'est que l'origine est toujours humaine", explique Eric Backès. "Après faire la distinction entre la malveillance et la simple inconscience, c'est quelque chose qui est encore difficile à faire actuellement".
Retrouvez l'intégralité de l'entretien avec Eric Backès, conduit par Nathalie Daly (JT de NC1ère, mardi 15 décembre 2015) :