Alain Christnacht : "La Nouvelle-Calédonie a déjà des relations extérieures"

Alain Christnacht, Conseiller d'Etat et artisan de l'Accord de Nouméa, était l'invité du JT de NC1ère, mercredi 16 décembre 2015
Le conseiller d'Etat Alain Christnacht était l'invité du JT de NC1ère, pour parler des questions de nationalité, citoyenneté et relations extérieures en Nouvelle-Calédonie. Thèmes qu'il abordera aussi pendant l'émission "Quel pays pour demain ?", diffusé ce jeudi, à partir de 20h, sur NC1ère.
Ce jeudi, pour l'émission "Quel pays pour demain ?", Alain Christnacht, Benoît Lombrière et Jean-François Merle, en mission institutionnelle pour l'avenir de la Nouvelle-Calédonie, répondent aux questions d'Angélique Souche et d'un panel d'étudiants au Centre Culturel Tjibaou, à partir de 20h. L'émission "sera transmise sur l'antenne de NC1ère.
 
Invité sur le plateau du JT de mercredi 16 décembre, le conseiller d'Etat Alain Christnacht, membre du groupe de travail 'Avenir Institutionnel', répondait aux questions de Nathalie Daly sur la nationalité, la citoyenneté et les relations extérieures de la Nouvelle-Calédonie. 
 
Question importante pour la population de Calédonie en cas de souveraineté, celle de la double nationalité, à savoir française et calédonienne. Alain Christnacht rappelle ici la position de la République française sur le sujet de la double nationalité.  
 
"Dans cette hypothèse - car on ne parle pas seulement de la pleine souveraineté, on parle aussi du maintien dans la République -, du point de vue de la France, très traditionnellement, la double nationalité est possible", explique Alain Christnacht. "Il y a certains pays qui refusent la double nationalité, donc il appartiendrait à la Nouvelle-Calédonie de savoir si elle accepte la double nationalité. Mais la République française accepte la double, voir même parfois la triple nationalité, avec tous les pays". 
 
Alain Christnacht souligne qu'hormis des cas particuliers et plus marginaux, comme celui de l'Union européenne, où l'on peut être citoyen européen et voter dans un pays autre que celui de sa nationalité, en règle générale, nationalité et citoyenneté coincident. En Calédonie, une distiction a été faite entre citoyenneté et nationalité. 
 
"Le cas de la Calédonie, c'est qu'on a distingué la nationalité et la citoyenneté, en donnant aux citoyens calédoniens des pouvoirs particuliers, en terme de vote, en terme de travail, que n'ont pas les nationaux français qui n'ont pas atteint cette citoyenneté", explique le conseiller d'Etat, qui présente les deux hypothèses possibles. "Si on reste dans la République, il y aura une citoyenneté calédonienne, je pense ; tous les partenaires dans la discussion étaient d'accord sur cette idée. Si on est dans la pleine souveraineté et qu'il y a un Etat calédonien, je ne pense pas qu'il y ait de différence".
 
Alain Christnacht insiste ausi pour rappeler que parler de relations extérieures pour la Calédonie ne signifie pas pencher vers la thèse indépendantiste. "L'Accord de Nouméa prévoit déjà que la Nouvelle-Calédonie peut avoir des relations extérieures, dans ses propres compétences, à l'initiative du Gouvernement et du Congrès", commente-t-il. "D'ailleurs, bien avant les accords de Matignon et de Nouméa, la Nouvelle-Calédonie est membre de la Commission du Pacifique, avec un siège distinct de la France".    
 
Retrouvez l'intégralité de l'entretien avec Alain Christnacht, conduit par Nathalie Daly pour NC1ère (JT du mercredi 16 décembre 2015) :