A Ouayaguette, le mauvais état de la route freine le tourisme

Des touristes accueillis dans le gîte de Cécile Dounote, à la tribu de Ouayaguette
A deux heures de route de Hienghène, en Nouvelle-Calédonie, le seul gîte de la tribu de Ouayaguette peine à attirer les touristes, souvent découragés par le mauvais état de la route.
A Ouayaguette, la tribu la plus isolée de Nouvelle-Calédonie, à deux heures de piste depuis Hienghène, le seul gîte, ouvert depuis onze ans, est tenu par Cécile Dounote. 
 
"On n'a pas de revenus, on n'a pas de travail, on ne vit que de la culture", explique Cécile Dounote. "J'ai les enfants qui vont à l'école, au collège, au lycée. C'est pour ça que j'ai fait ce projet". 
 
Cécile plante elle-même ses légumes, qu'elle cuisine ensuite pour les touristes. "J'utilise les produits locaux, les ignames, les taros, du manioc", commente-t-elle. 
 
Pendant plusieurs années, elle hébergeait les touristes dans sa propre maison. En 2011, elle a fait construire une case, qui peut accueillir huit personnes. Malheureusement, les visiteurs ne se bousculent pas au portillon. En cause : le mauvais état de la route, qui rebute de nombreux potentiels clients. 
 
"Il y a beaucoup de touristes qui viennent avec des petites voitures", explique Cécile Dounote. "Et des fois, ils font demi-tour sur la route". 
 
La fille de Cécile, Sylvie, veut aussi monter son gîte. "Si on fait des projets comme ça, ça va bouger un peu la mairie", explique-t-elle. "Pour bien faire la route, pour les touristes". 
 
Retrouvez le reportage en images de David Sigal pour NC1ère :