Lors d'une conférence de presse ce mardi en Nouvelle-Calédonie, le directeur général de la SLN, Jérome Fabre, est revenu sur la feuille de route de l'entreprise, qui traverse une période très difficile, souhaitant démonter certaines idées reçues sur la politique et la situation de la compagnie.
L'année 2016 s'annonce difficile pour la SLN. Après les annonces faites par sa maison mère Eramet, suite au Conseil d'administration qui s'est tenu il y a deux semaines, la SLN tenait à clarifier sa feuille de route auprès du grand public.
Ce mardi matin, lors d'une conférence de presse, Jérome Fabre, le directeur général de la SLN, a voulu revenir sur certaines idées reçues au sujet de l'entreprise et de sa stratégie.
"Il y a une histoire très longue entre la SLN et la Calédonie, avec beaucoup de hauts et de bas, et avec parfois des idées fausses et des préjugés", commente Jérome Fabre.
Un débat sur la stratégie pays
Pour le directeur général de la SLN, il est important et urgent d'organiser un débat sur la stratégie pays. "On pense que c'est le bon moment ; on traverse une crise", explique-t-il. "Il faut vraiment bâtir et consolider la confiance qui peut exister entre la Calédonie et ses partenaires internationaux".
Selon Jérome Fabre, il faut un diagnostic "sain" et se pencher sur la manière dont le domaine minier est réparti en Calédonie. "On pense, nous, qu'il n'y a pas de problèmes concernant la manière dont il est réparti", note-t-il.
Privilégier les usines pays
Au sujet de l'export, la priorité doit aller aux usines pays, d'après Jérome Fabre. "C'est ce qui rapporte le plus au niveau de l'économie", indique-t-il.
Mais cela n'exlut pas pour lui le développement de l'export en parallèle. "Mais il faut être clair à quelles conditions on développe l'export". Le directeur général de la SLN propose ainsi de baisser les teneurs et d'augmenter les prix.
La SLN, source importante de revenus pour le pays
"Il faut aussi éviter de tomber dans des fausses idées sur la dégradation de l'environnement, ou le pillage du pays", ajoute-t-il. "Ce n'est absolument pas le cas. La SLN rapporte énormément au pays".
D'après une étude sur vingt-cinq ans, la SLN aurait généré un chiffre d'affaires de 1800 milliards de francs sur cette période. "63% de cette somme aurait profité à l'économie calédonienne", insiste Jérome Fabre.
Pas de licenciement d'agents
Enfin, concernant la politique de l'emploi, le directeur général indique que si le projet de ferronisation du nickel, avec l'arrêt de Bessemer, impliquera des suppressions de postes, il n'y aura pas de licenciement chez les agents. "Les agents seront reclassés", explique-t-il. "Il y a déjà des pistes de reclassement pour 29 d'entre eux".
Ecoutez les propos de Jérome Fabre au micro de Charlotte Risch et Claude Lindor pour NC1ère :