Ce mercredi, le collectif des têtes de l’art a organisé différents happenings aux quatre coins de Nouméa. Une manière pour eux d'interpeller la population au sujet des coupes sombres dans la culture au budget de la Nouvelle-Calédonie.
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Quelle culture pour le futur ? C'est la question que posait ce mercredi le collectif des têtes de l'art dans les rues de Nouméa.
Postés à plusieurs endroits de la ville - sur le marché, sur le Fabourg Blanchot, etc.- des artistes ont interpellé tout au long de la journée la population au sujet des coupes sombres dans la culture au budget de la Nouvelle-Calédonie. Adopté la semaine dernière à la majorité, le budget de la Province Sud prévoit lui aussi des coupes, notamment dans le secteur de la culture, tout comme celui de la Province Nord, revu lui aussi à la baisse.
Lucie Doriot, comédienne, était ce mercredi matin au marché de Nouméa. "Je suis là pour soutenir tous les artistes, parce que je suis artiste moi-même", commente-t-elle. "Pour dire à tous les Calédoniens qu'il faut se réunir parce qu'on ne peut pas laisser faire le gouvernement et les institutions de baisser autant les subventions pour l'art et la culture".
Pour la comédienne, le public doit se rendre compte de l'importance de la culture, et de sa présence dans la vie au quotidien. "Je pense que les gens ne se rendent pas compte qu'il y a de la culture, partout autour d'eux, tous les jours", ajoute-t-elle.
"On ne peut pas revenir à la case départ et être là, avec notre chapeau, et mendier dans la rue", conclut Lucie Doriot.
Ecoutez les propos de Lucie Doriot au micro d'Isabelle Braouet et Michel Bouilliez pour NC1ère :
"Jusqu'à présent, nos subventions étaient toujours en hausse", commente Fany Torre, coordinatrice des actions et des publics à la Maison du Livre. "Cette année, non seulement certaines ont stagné, mais d'autres ont régressé significativement".
La jeune femme qui occupait jusqu'à présent le poste de coordinatrice des actions et des publics à la Maison du Livre, va bientôt se retrouver sans emploi. "Le poste que j'occupe va devoir être supprimé et je vais me retrouver licenciée économique à partir du mois de mars", explique Fanny. "On est dans une situation de non-retour".
Ecoutez les propos de Fany Torre au micro d'Isabelle Braouet et Michel Bouilliez pour NC1ère :
Regardez les images d'Isabelle Braouet et Michel Bouilliez pour NC1ère :
Ce mercredi, le collectif des têtes de l’art a organisé différents happenings aux quatre coins de Nouméa. Une manière pour eux d'interpeller la population au sujet des coupes sombres dans la culture au budget de la Nouvelle-Calédonie.