A Sakamoto, un réveillon de Noël sans eau potable

Le quartier de Sakamoto, à Nouméa.
A Nouméa, les habitants du squat Sakamoto ont passé le réveillon de Noël sans eau potable. Pour parvenir à avoir suffisamment d'eau en ce soir de fête, il fallait être bien organisé. 
Jeudi soir, la magie de Noël a opéré place des Cocotiers, mais aussi à la mairie du Mont-Dore et en plusieurs autres endroits du territoire calédonien. A chaque fois, le père Noël a été accueilli par des enfants heureux et ébahis. Mais pour certaines familles, offrir un peu de joie à leurs enfants est une mission bien difficile ces temps.

C’est le cas des habitants de Sakomoto, où l'eau est toujours coupée suite à des factures impayées. "Ca fait quatre mois qu'il n'y a plus d'eau", commente Nathalie, une habitante de Sakamoto. 
 
Les habitants utilisent l'eau de la source pour laver leur linge et se laver. "Sinon, pour boire, on achète un pack de six par jour, qui nous coûte presque mille francs", poursuit Nathalie. 
 
C’est donc sans eau potable que les habitants de Sakamoto ont passé Noël cette année. En ce jour de fête, Nathalie et son mari ont revu à la hausse les achats en pack d’eau. Car à l'occasion du réveillon de Noël, plusieurs convives sont invitées à leur table.
 
"Nous, on a préparé quelque chose, mais c'est entre nous, la petite famille", déclare Nathalie. "Mon mari est parti chercher de l'eau au magasin". 
 
Ceux qui ne sont pas motorisés doivent en effet venir acheter l'eau au magasin. Certains sont plus chanceux, comme Lise et son mari, un couple qui vit en amont de la vallée depuis 2008 et possède une voiture. Ils proposent ainsi souvent leurs services aux habitants. 
 
Pour le repas de Noël, Lise et son mari ont fait le nécessaire pour ne pas manquer d’eau en ce jour spécial, car Noël doit rester un moment festif pour les enfants. "On a pris les devants", indique Lise. "On est parti chez ma belle-soeur pour remplir nos bidons, des bouteilles". 
 
Pour Lise, aller chercher de l'eau fait désormais partie du quotidien. Mais la situation ne fait pas mine de se débloquer. "Ca commence à être un problème qui persiste, donc notre dernière solution, c'est partir", conclut Lise. "On voit le problème, mais il n'y a personne qui bouge et ça fait mal au coeur". 
 
Ecoutez les propos de Lise au micro de Malia Noukoua pour NC1ère La Radio : 

ITW Sakamoto 251215

 

Le relogement est l’ultime solution pour la centaine de familles qui vit encore à Sakamoto. Des familles qui passeront sans doute aussi le Nouvel An sans eau potable. 
 
Ecoutez le reportage de Malia Noukoua pour NC1ère La Radio : 

Sakamoto 251215