Après la piste de Port-Vila, c'est au tour de celle de l'aéroport international des Îles Cook de susciter des inquiétudes. Mais le directeur affirme avoir la situation en main.
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Les aéroports du Pacifique sont-ils sûrs? La question se pose depuis le retrait d'Air New Zealand, Qantas et Virgin Australia du Vanuatu. Les 3 compagnies jugent la piste de l'aéroport de Port-Vila en trop mauvais état pour y poser leurs avions. Cette semaine, l'ingénieur en génie civil Phil Bell, un consultant du cabinet australien Airport Consultancy Group, a émis un avis divergent, estimant que la piste nécessitait certes des travaux, mais pouvait quand meme être utilisée en toute sécurité.
Dans son rapport, Phil Bell rassure sur la piste de Port-Vila, mais en même temps, il suscite l'inquiétude sur d'autres pistes d'atterrissages dans le Pacifique, en particulier aux Îles Cook. Richard Ewart a joint Joseph Ngamata, le directeur de l'aéroport international de Rarotonga: « Notre piste d'atterrissage a été bétonnée il y a 42 ans. Et on sait bien que le revêtement ne peut pas tenir éternellement. Donc depuis 5 ans, on répare les fissures apparues dans le béton, on injecte un produit pour stabiliser la base. Donc on a bien anticipé le problème. »
L'entretien de la chaussée aéronautique est d'autant plus important que les Îles Cook misent leur développement avant tout sur le tourisme, et que 2015 fut la meilleure année touristique de l'histoire du pays. Rarotonga a reçu 124 000 visiteurs, en particulier des Néo-Zélandais et des Nords-Américains. Le béton de la piste de l'aéroport international de Rarotonga est régulièrement rafistolé, selon le directeur de l'aéroport, qui estime qu'il n'y a donc pas lieu de s'affoler, malgré l'avis négatif du consultant d'Airport Consultant Group.