Le valproate, un antiépileptique présent notamment dans le Dépakine de Sanofi, a provoqué de 2006 à 2014 environ « 400 cas par an» de troubles pathologiques chez les bébés.
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« L'Igas (Inspection générale des affaires sociales) confirme un nouveau scandale sanitaire majeur : un produit maintenu sur le marché pour les femmes enceintes alors que sa nocivité sur les foetus était connue. Notre estimation est plutôt de 400 cas par an, car l'Igas ne cite que les troubles physiques, mais pas les troubles du neurodéveloppement » alors que « dans presque un cas sur deux le fœtus risque de souffrir de troubles type autisme », a déclaré mercredi Me Charles Joseph-Oudin sur France Inter.
L'Igas a estimé mardi que le valproate avait entraîné au moins 450 malformations congénitales entre 2006 et 2014 chez des bébés exposés in utero, un chiffre obtenu en appliquant à la France entière des données de la région Rhône-Alpes. Il faudra attendre mai pour avoir une mesure plus précise, a-t-elle averti.
Marine Martin, présidente de l'association d'aide aux parents d'enfants souffrant du syndrome de l'anticonvulsivant (Apesac), a déclaré mardi avoir déjà recensé 1.050 victimes du valproate sur son site internet, la plupart souffrant de troubles autistiques. Elle a aussi réclamé la création d'un fonds d'indemnisation.
« Sanofi fait preuve d'une attitude méprisante face aux patients, ça se passe extrêmement mal », a également estimé l'avocat.
Pour lui, « la responsabilité de Sanofi n'empêche par l'Etat d'être responsable et de pouvoir être condamné ». « Le laboratoire et l'Etat ont commis des manquements, avec un nombre important de victimes. Il faut apporter une solution pour prendre en charge des gens malades, et que le laboratoire assume », a-t-il conclu.
Incontournable pour certains patients atteints d'épilepsie, mais également utilisé pour traiter les troubles bipolaires, le valproate de sodium est présent dans plusieurs spécialités pharmaceutiques dont le Dépakine, commercialisé en France par Sanofi depuis 1967, puis sous forme générique par d'autres laboratoires. Sanofi le vend dans plus de 120 pays.
Le valproate est critiqué depuis plusieurs années à cause de son risque élevé de malformations - environ 10% - mais également d'un risque plus élevé de retards intellectuels et/ou de la marche ainsi que de cas d'autisme, qui peuvent atteindre jusqu'à 40% des enfants exposés.
Au 1er mars, l'avertissement pour les femmes enceintes qui figurait déjà dans la notice du médicament sera inscrit sur la boîte. Mais les autorités n'envisagent pas pour l'instant d'interdire le produit.
L'Igas a estimé mardi que le valproate avait entraîné au moins 450 malformations congénitales entre 2006 et 2014 chez des bébés exposés in utero, un chiffre obtenu en appliquant à la France entière des données de la région Rhône-Alpes. Il faudra attendre mai pour avoir une mesure plus précise, a-t-elle averti.
Marine Martin, présidente de l'association d'aide aux parents d'enfants souffrant du syndrome de l'anticonvulsivant (Apesac), a déclaré mardi avoir déjà recensé 1.050 victimes du valproate sur son site internet, la plupart souffrant de troubles autistiques. Elle a aussi réclamé la création d'un fonds d'indemnisation.
« Sanofi fait preuve d'une attitude méprisante face aux patients, ça se passe extrêmement mal », a également estimé l'avocat.
Pour lui, « la responsabilité de Sanofi n'empêche par l'Etat d'être responsable et de pouvoir être condamné ». « Le laboratoire et l'Etat ont commis des manquements, avec un nombre important de victimes. Il faut apporter une solution pour prendre en charge des gens malades, et que le laboratoire assume », a-t-il conclu.
Incontournable pour certains patients atteints d'épilepsie, mais également utilisé pour traiter les troubles bipolaires, le valproate de sodium est présent dans plusieurs spécialités pharmaceutiques dont le Dépakine, commercialisé en France par Sanofi depuis 1967, puis sous forme générique par d'autres laboratoires. Sanofi le vend dans plus de 120 pays.
Le valproate est critiqué depuis plusieurs années à cause de son risque élevé de malformations - environ 10% - mais également d'un risque plus élevé de retards intellectuels et/ou de la marche ainsi que de cas d'autisme, qui peuvent atteindre jusqu'à 40% des enfants exposés.
Au 1er mars, l'avertissement pour les femmes enceintes qui figurait déjà dans la notice du médicament sera inscrit sur la boîte. Mais les autorités n'envisagent pas pour l'instant d'interdire le produit.