Jusqu'à 25 ans de réclusion criminelle requis dans l'affaire David

Au dernier jour de l'affaire «David» jugée aux assises de la Nouvelle-Calédonie depuis mardi, l'avocat général a requis contre les quatre accusés présents des peines allant de quatorze à 25 années de réclusion criminelle. A suivre cet après-midi, les plaidoiries de la défense.
Cette quatrième et dernière journée de procès a débuté avec les plaidoiries des avocats de la partie civile. Me Martin Calmet et Me Jean-Jacques Deswarte sont revenus sur «l'épopée de l’horreur» qu’a vécue David. Et ce, durant neuf heures. 
 

«Brisé dans son corps, dans sa tête et dans sa vie»

Un voyage en enfer qui a laissé cet homme d’1m80 et près de cent kilos «brisé dans son corps, dans sa tête et dans sa vie». Leur retour sur les faits a été ponctué de sanglots, de la victime et de sa maman, provoquant l’émotion dans toute la salle. 
 

«Pourquoi ?»

Neuf heures, ont détaillé les avocats, durant lesquelles le malheureux a été ligoté «comme un animal, enfermé dans un coffre de voiture, la tête gisant dans son sang». Neuf heures durant lesquelles il s'est posé la question : «pourquoi m’inflige-t-on cela ?» Une victime qui tient bon pour son fils, décrit la partie civile. «Ce petit garçon qui vient, la nuit, prendre la main de son papa, lorsqu'il hurle dans ses cauchemars, lorsqu'il est de retour là-bas, en enfer.»
 

Torture et barbarie ?

De son côté, l'avocat général s'est dit surpris par le silence des avocats de la défense. Il a tenu à rappeler l'importance de la question spéciale qui sera posée au cours du délibéré. Celle qui agrège à l'accusation de séquestration, les circonstances aggravantes d'actes de torture et de barbarie
 

Le réquisitoire

Il a requis respectivement :
• pour le prévenu accusé de viol, 25 années de réclusion criminelle ;
• pour les trois autres accusés, des peines de quatorze, quinze et seize ans.
 

Mises sur écoute

Selon les avocats qui se sont exprimés ce matin, il n’y a aucune place laissée au doute dans cette affaire : les faits sont reconnus et identifiés. Les mises sur écoute du 2 juin 2018 le prouvent. Les auteurs présumés s'étaient même amusés de la situation, plaisantant en s’appelant par téléphone «David».