4 novembre: quelque 175 000 électeurs, et 250 délégués pour contrôler le scrutin

A la mairie du Mont-Dore, une habitante consulte la liste référendaire avant la consultation du 4 novembre 2018.
La liste électorale définitive pour le scrutin d'autodétermination a été publiée. Quelque 175 000 électeurs seront appelés aux urnes dans deux mois. Un scrutin supervisé par une commission de contrôle, qui va s'appuyer sur 250 délégués.
On ne connaît pas encore le chiffre officiel exact du nombre d'électeurs inscrits sur la «Lesc», la «Liste électorale spéciale pour la consultation». Vendredi, toutes les mairies n'avaient pas terminé de rentrer leurs données dans le logiciel prévu à cet effet. Mais selon l’Etat, l’ordre de grandeur ne bougera plus: ils seront quelque 175 000. 
 

Le souhait des partenaires politiques étaient que toutes les personnes qui réunissent les conditions pour être électeur (...) puissent voter. On est au bout de ce chemin et le but a été de faciliter la vie aux gens pour qu'ils soient effectivement inscrits.

- Thierry Lataste, haut-commissaire de la République

 

Environ 35 000 électeurs ne pourront pas voter

La liste générale (pour la présidentielle, les législatives et les municipales) compte 210 105 électeurs. De sorte qu'environ 35 000 d'entre eux ne pourront pas s’exprimer lors du référendum.
 
Liste électorale référendaire, au Mont-Dore.
 

Bureaux décentralisés

A deux mois du référendum, l’Etat met les bouchées doubles, avec ses partenaires locaux, pour faciliter la participation à la consultation. Les îliens résidant sur la Grande terre peuvent s’inscrire dans les bureaux de vote décentralisés jusqu’au 14 septembre.
 

A la rencontre des maires

Pour contrôler la régularité du scrutin, une commission a été mise en place, qui se trouve actuellement en Calédonie. Composée de cinq magistrats métropolitains et présidée par le conseiller d'Etat Francis Lamy, elle ira en octobre à la rencontre des 33 maires, pour préparer le vote.
 

Un délégué par bureau

Le jour J, la commission sera épaulée par 250 délégués. Au moins un par bureau de vote puisqu’il y aura 235 bureaux. Leur rôle: observer, noter d’éventuelles irrégularités et même intervenir.
Le reportage de Brigitte Whaap et Nicolas Fasquel.
©nouvellecaledonie
 

Choisis cette semaine

C’est cette semaine que les délégués seront choisis, parmi les nombreuses candidatures. Des magistrats, des universitaires ou encore des cadres de préfecture qui viendront s’ajouter à la quinzaine d’observateurs de l’Onu. Ecoutez les précisions de Francis Lamy, président de la commission de contrôle, au micro de Jeannette Peteisi.
 

Plus de 600 millions de francs le scrutin

Cette organisation a un coût: sans parler de l’hébergement, la restauration et les frais de déplacement, un avion sera affrété exprès pour acheminer ces 250 délégués. Le référendum coûtera plus de 600 millions à l’Etat. Ce qui représente environ 3600 francs par électeur. En métropole, pour indication, le coût d’un scrutin est en moyenne de 400 francs par électeur.
Un corps électoral restreint
Sujet hautement sensible, le corps électoral pour ce référendum est, rappelons-le, notamment restreint, pour les non Kanak, aux personnes résidant dans l'archipel sans discontinuer depuis au moins le 31 décembre 1993. 

Une procédure exceptionnelle d'inscription d'office sur la liste électorale générale a en revanche été mise en place pour tous les natifs, qui étaient ensuite autorisés, sous certaines conditions, à rejoindre la liste référendaire.

A l'exception du parti Travailliste (indépendantistes radicaux), qui a appelé à «ne pas participer» au référendum, elle n’est pas contestée par les partis locaux.