Il y a 500 armes de moins en circulation en Nouvelle-Calédonie. Le tribunal de première instance de Nouméa a fait détruire, récemment, 450 armes d'épaule et 50 armes de poing qui ont été saisies par la justice au cours d'enquête et confisquées à leurs propriétaires.
"Depuis septembre 2020, la politique pénale du parquet conduit à procéder de manière systématique à une perquisition dans les procédures diligentées pour des faits de violence conjugale, de manière à saisir les armes découvertes et à en obtenir la confiscation", explique Yves Dupas, procureur de la République. Le parquet cherche "de manière prioritaire, à prévenir les risques pour la sécurité des personnes et protéger les victimes en procédant, au cours de l’enquête, à la recherche des éventuelles armes à feu, aux fins de retrait et de confiscation", poursuit le ministère public.
Des armes utilisées couramment par les auteurs de violences conjugales
En 2021, 180 peines d'interdiction de détenir ou de porter une arme ont ainsi été prononcées à l'encontre d'auteurs de violences conjugales et de violences ou de menaces à l'aide d'une arme. Ces peines complémentaires ont été multipliées par trois, par rapport à l’année 2020, et entraînent, à chaque fois, une inscription de la décision au Fichier national des interdits d’acquisition et de détention d’armes (FINIADA), en coordination avec le haut-commissariat.
Dans trois homicides conjugaux récents, le 3 janvier 2021 au Vallon-Dore (Mont-Dore), le 22 décembre à Bangou (Païta) et le 22 janvier à la tribu de Karaak (Koumac), ces crimes ont été perpétrés au moyen d'armes à feu.
Il est hélas courant, également, que des auteurs de violences conjugales utilisent leur arme à feu pour intimider et menacer les victimes
Yves Dupas, procureur de la République