A l'usine du Sud, "la recherche d’un nouveau partenaire est engagée"

Gérald Darmanin et Bruno Le Maire à l'usine du Sud lors de la visite de novembre 2023.
Le complexe hydrométallurgique du Grand Sud calédonien a besoin d'un actionnaire de référence doté de meilleures capacités financières que dans sa structure actuelle. Et cette quête a d'ores et déjà commencé. Annonce faite ce vendredi soir via un communiqué commun de la province Sud, l'Etat et la société Prony resources.

Annonce dans l'annonce, ce vendredi soir. D'abord, un communiqué résume les travaux menés par la mission nickel qui s'est réunie à Nouméa ces trois derniers jours. Et moins d'une demi-heure après, un autre signale que ce groupe de travail a abordé "la situation particulière" de la société Prony resources. Il émane de la province Sud, l'Etat et l'industriel.

"Situation particulière"

Selon cet autre communiqué, Prony resources "diffère à plusieurs titres des deux autres opérateurs métallurgiques calédoniens", que sont la SLN et KNS. Trois raisons sont avancées : "Sa structure actionnariale est dépourvue d’un actionnaire de référence. Le procédé hydrométallurgique la rend moins dépendante aux prix de l’énergie." Enfin, "le produit sorti de l’usine alimente la filière des batteries électriques, a contrario des deux autres structures, qui produisent du ferronickel."

Pour pérenniser l'outil

Selon les trois parties prenantes, qui parlent d'une voix, "la pérennisation de l’outil nécessite de travailler sur une révision de l’actionnariat de l’entreprise en recherchant un actionnaire de référence disposant de meilleures capacités financières pour l’accompagner." Et l'on apprend que "dans ce contexte, la recherche d’un nouveau partenaire est d’ores et déjà engagée".

Besoin de liquidités

Durant cette phase, et "compte tenu des particularités" de PRNC, "la direction de l’entreprise a sollicité l’État pour un soutien en liquidités". Il faut dire que la menace de cessation de paiements plane sur l'usine du Sud. Des négociations seraient en cours pour définir les modalités de ce soutien avec l'État.

Que faut-il comprendre ? Quid du groupe suisse Trafigura, partenaire financier actionnaire à 19 % du capital ? Pas d'explication ni de réaction officielle par Prony resources ce soir, en dehors d'un soulagement face la possibilité de cet accompagnement de l'Etat.

L'actionnariat actuel

Pour rappel, à ce jour, le capital de Prony resources est ainsi détenu :

  • 30 % pour la SPMSC, la Société de participation minière du Sud calédonien.
  • 30 % pour la Compagnie financière de Prony, qui regroupe des investisseurs industriels, des clients et le management de PRNC.
  • 19 % pour le troisième négociant mondial de matières premières que représente Trafigura.
  • 12 % pour les salariés de l'usine du Sud.
  • 9 % pour les "populations locales".

Plus de précisions à venir