A la découverte de l’Energy Observer, un navire qui navigue pour la transition écologique

Des visiteurs à bord de l'Energy Observer
Le bateau laboratoire est à quai à Nouméa depuis mi-juillet. Des visites sont organisées pour le grand public pour découvrir cette merveille technologique et environnementale.

Depuis 2017, l'Energy Observer sillonne les mers du globe pour sensibiliser décideurs et populations à la transition écologique. Il est arrivé pour une escale prolongée à Nouméa le 16 juillet dernier. Actuellement basé à Port-Moselle, il est possible de visiter ce bijou de technologie.

Des énergies renouvelables

C’est un chassé-croisé de visiteurs qu’on observe depuis quelques temps sur le ponton A de Port-Moselle. La raison de cette agitation porte un nom : Energy Observer, catamaran de légende transformé en ambassadeur de la transition écologique. 
"Ce bateau a fait plusieurs tours du monde, gagné plusieurs courses. Et donc, vieillissant, il a été abandonné, et c’est à ce moment là que nous, on l’a récupéré pour en faire un bateau utilisant les énergies renouvelables" explique Vincent Raynaud, ingénieur système d’Energy Observer. 
Ce bateau fonctionne à l’énergie solaire produite par les panneaux photovoltaïques, à l’énergie éolienne produite par deux grandes ailes de propulsion, à l’énergie hydrolienne générée par le moteur en position marche arrière et à l’hydrogène. Obtenu par électrolyse de l’eau de mer, puis stocké dans ces réservoirs, il assure l’autonomie du bateau. 
"Si on est dans une tempête et qu’on n’a pas de vent non plus, on va avoir une grosse semaine d’autonomie" poursuit Vincent Raynaud. 

Ambassadeur de la transition écologique

Parti de Saint Malo en juin 2017, Energy Observer a parcouru plus de 70 000 kilomètres et fait escale dans trente pays. Objectifs : 
" Le premier objectif, c’est de prouver que c’est possible de faire ça avec des énergies renouvelables en utilisant l’hydrogène comme moyen de stockage" énumère Vincent Raynaud. "Ça sert aussi à éprouver les technologies au milieu marin. On veut aussi s’inspirer de ce qui se fait dans les régions qu’on visite parce qu’il y a plein de projets ailleurs qui sont très intéressants, sur chacune des escales. Et enfin, on veut aussi mesurer l’impact de l’homme surtout au niveau marin, sur la biodiversité et l’environnement en général". 

Des visiteurs conquis

Une odyssée prévu sur 6 ans et 101 escales, mais le coronavirus est passé par là. Privé de visite au Japon, le bateau séjourne ici plusieurs semaines. Les visiteurs apprécient.
" De voir la technologie qui est embarquée avec des cuves hydrogènes, des batteries, et de voir le fonctionnement complètement autonome, c’est surprenant" confie ainsi Kevin Lucien.
"J’ai beaucoup apprécié les petits panneaux solaires sur lesquels on peut marcher et qui a priori seraient accessibles déjà pour les particuliers. Je n’étais pas du tout au courant de ça et je trouve que c’est assez révolutionnaire par rapport à nos gros panneaux solaires qu’on peut avoir sur nos toits. Et puis la taille du navire…" commente de son côté Gaëlle Cuocolo, une autre visiteuse. 
Energy Observer poursuivra sa route mi-septembre. Prochaine escale : Singapour.
En attendant, vous pouvez le visiter. Pour cela, vous pouvez contacter la capitainerie de Port-Moselle au  27 71 97. 
Le reportage de Caroline Antic-Martin et David Sigal