À Normandie, Saint-Vincent-de-Paul donne une seconde vie aux vêtements

La Ressourcerie de l'association Saint-Vincent de Paul, à Normandie.
La société Saint-Vincent-de-Paul a créé en août dernier sa Ressourcerie, à Normandie. Un entrepôt où les vêtements retrouvent une seconde vie, et peuvent ensuite être vendus à moindre coût, à des particuliers.

Richard Leconte est un habitué de la Société Saint-Vincent-de-Paul. Il y dépose régulièrement des meubles et des vêtements, dont il n’a plus l’utilité. "J’ai perdu mon papa récemment donc du coup je me débarrasse de ce qu’il avait parce que je n’en ai pas l’utilité, par contre, d’autres personnes oui", explique Richard Leconte.

Économie solidaire

Une fois récupérés, les objets donnés sont déposés dans l’entrepôt de la Ressourcerie. Pour les aider dans leur travail, les bénévoles peuvent compter sur le soutien des jeunes du service civique. "On trie le linge et ce qui peut être recyclé", précise Anthony Launay, service civique. "C’est utile, pour des personnes qui n’ont pas les moyens", poursuit Falakika Takasi, autre service civique.

Depuis son ouverture en août 2021 dans le quartier de Normandie, la "Ressourcerie" permet de faciliter l’économie circulaire. Rien ne se perd : les vêtements usagés servent de chiffons ou sont recyclés.

Ceux qui sont en bon état, sont triés et stockés. "C’est plus une démarche éthique, c’est peut-être un peu répondre à cette société de surconsommation. Et de plus en plus, je vois les gens qui font attention et qui se disent "pourquoi pas aller chercher quelque chose qui a déjà servi, mais qui est en très bon état?"", assure Elisabeth Gau, directrice de Saint-Vincent de Paul.

Boulari, Boulouparis ou encore Canala

De son côté, André Pomarat est en charge du dock de vêtements, soit 100 mètres cube de linge. Pour les vendre, ce bénévole se rend fréquemment à Boulari, Boulouparis ou encore Canala.

"Quand on part en Brousse, on part des fois à trois heures du matin pour aller vendre des vêtements ou des meubles dans les tribus. Et là, faut qu’on trie très vite, qu’on prenne vite ce qu’il nous faut donc c’est facilement disponible quand c’est bien rangé", explique le bénévole.

Les vêtements restant sont vendus dans les vesti-boutiques de Normandie, de la vallée du tir et de Païta. Des endroits particulièrement fréquentés par la population.

Le reportage de Natacha Lassauce-Cognard et Laura Schintu : 

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