A Voh, un élan de solidarité pour aider une famille victime d'un incendie

Gaetan Mathelon devant les cendres de sa maison familiale.
Une famille de Voh se reconstruit grâce aux dons des Calédoniens. Sa maison est partie en fumée, suite à un incident domestique, la semaine dernière. Depuis, un élan de solidarité s'est mis en place. Tout est fait pour que la famille de Gaëtan Mathelon, 68 ans, puisse revivre normalement.

C'était la semaine dernière. La famille Mathelon avait vu un incendie ravager son domicile. Ni une ni deux, un appel à la solidarité était lancé dans la foulée. Il est relayé via une cagnotte en ligne. Depuis, le père de famille mesure la générosité des donateurs. 

"Le feu est parti de là", désigne Gaëtan Mathelon, en montrant du doigt une partie de l’enchevêtrement de tôles, de planches et d'autres affaires calcinées, soit ce qui reste de sa maison. Il aura fallu moins de 10 minutes pour qu’elle parte en fumée. Impossible d’intervenir ou d’empêcher la propagation du feu. Il n'a rien pu faire. "J’ai dit à ma fille de laisser tomber, on ne pouvait rien faire. Il fallait laisser brûler et puis ça s'est fini. Ça a été très rapide."

Des Calédoniens au grand cœur

Documents, vêtements, mobilier, il ne reste plus rien. Mais il en faut plus pour démoraliser le sexagénaire. "ll faut retrouver le moral. Il faut ré-attaquer, c’est tout ! Heureusement qu’il y a eu cet élan de solidarité. On a repris le dessus et voilà", commente Gaëtan. Grâce aux réseaux sociaux, les dons ne s’arrêtent pas : matelas, ustensiles de cuisine ou nourriture. Gaëtan plonge ses mains dans un sac et sort "des affaires de classe et du linge pour les enfants". Initié par sa voisine, cet élan de solidarité spontané émeut le natif de Voh. Il cherche ses mots.

Dès qu’une personne vient me donner quelque chose, comme j’ai un gros cœur, à chaque fois ça me touche, j’ai les larmes aux yeux. J’ai mal au cœur

Gaëtan Mathelon

Du provisoire, avant la reconstruction

Retraité des métiers du bâtiment, il n’a pas fallu bien longtemps à Gaëtan pour entreprendre des travaux, à l’arrière du jardin. Il pointe la dalle toute fraîche coulée, durant le week-end et raconte. "Vendredi, on a commencé. Samedi, on a fini le coffrage. Dimanche, à 9 heures, on a commencé à couler. A 11 heures, c’était fini. Là, c’est la dalle. Après, on mettra les panneaux dessus". De quoi fournir quatre murs et un toit dans l’urgence avec, là encore, l’aide de quelques amis. De quoi tenir, avant la démolition totale de sa maison, puis sa reconstruction. 

Le reportage de Brice Bachon :

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