Absentéisme scolaire : vers la fin de la tolérance

Les autorités sifflent la fin de la récré. Si les collèges et lycées restaient souples sur l’absence des élèves en cours, ces derniers sont désormais tenus de regagner leurs salles de classe.

Isabelle Champmoreau, la vice-présidente du gouvernement en charge de l’enseignement, avait annoncé une tolérance sur l’absentéisme scolaire en collèges et lycées jusqu’au 31 octobre au regard de la situation sanitaire. Aujourd'hui, les nouvelles sanitaires sont meilleures. Le Covid-19 circule encore mais le taux d'incidence a baissé, 177 pour 100 000 au 30 octobre. 
Alors qu’en sera-t-il de cette tolérance après ce long week-end de la Toussaint ? Qu’en pensent les parents d’élèves ?

Des disparités selon les établissements

Les grilles des collèges et lycées ont rouvert le 11 octobre. Et depuis, il n’y a pas foule dans les classes. Au 25 octobre, 38% des élèves étaient absents avec des disparités selon les établissements.
Une situation tolérée un temps, c’est ce qu’avait annoncé Isabelle Champoreau lors du point presse du 18 octobre.
"Pour l’instant, l’absentéisme n’est pas pris en compte, et on va être dans cette organisation jusqu’au 31 octobre, puisque ça correspond à la période de confinement adapté dans laquelle nous nous trouvons".

Le 31 octobre est passé, alors quid de cette tolérance ? Que se passera-t-il mardi ?
Le vice-recteur Erick Roser le confirme : l’absentéisme sera à nouveau pris en compte dans les établissements scolaires, comme en temps normal. 
Et des sanctions peuvent tomber pour les récalcitrants confirme le vice-recteur.
Erick Roser interrogé par Alix Madec. 

Absentéisme scolaire itw Roser

 

L’UGPE s’interroge

Certains établissements envisagent des conséquences sur le bulletin scolaire. Et cela inquiète Florenda Nirikani, animatrice de l’UGPE : 
"Je demande, la fin de la tolérance ça veut dire quoi, est ce que ça veut dire on va sanctionner les parents, est ce que ça veut dire qu’il y aura plus d’allocations familiales ? Qu’est ce que ça veut dire, on ne sait pas ce que ça veut dire !" s’interroge cette représentante de parents d’élèves.  "Il faut faire attention aux mots qui sont employés, parce que les enfants, ce sont pas les enfants du gouvernement ou de l’école, ce sont avant tout les enfants des parents".

Lutter contre le décrochage scolaire

De son côté, Sylvain Hong, président de la FCPE (fédération des parents d’élèves et d’étudiants), apprécierait une tolérance zéro, sans quoi ce serait le risque d’un décrochage scolaire.
"Ça nous fait peur qu’un certain nombre d’enfants restent au bord du chemin et ne réintègrent pas le système scolaire. Chaque année, on a des déperditions, là c’est encore plus accentué par cette Covid-19, c’est devenu peut-être presque un motif, en disant moi j’ai peur, etc.  C’est les enfants maintenant qui disent j’ai peur d’aller à l’école, les parents ont un rôle hyper important à jouer pour rassurer les enfants, pour leur expliquer les choses".

Un protocole sanitaire strict

Et ce qui rassure, c’est la poursuite du protocole sanitaire strict avec autotests, gestes barrières et jauge réduite.
Depuis la reprise des cours le 11 octobre, sur près de 15 000 élèves et personnels, on compte seulement 28 cas confirmés de Covid-19. Le vice-rectorat publie régulièrement sur son site internet le point de situation dans les collèges et lycées de Calédonie
Le reportage d’Aurélie Macedo et Nicolas Fasquel 

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