Ça s’est passé le 15 juillet, du côté de l’usine du Sud. Un jeune homme, employé d’une société sous-traitante de Prony Resources, a été blessé alors qu’il effectuait des travaux d’isolation en nacelle. Il n’a pas survécu.
Un indice de fréquence en baisse
Un drame, qui n’est pas forcément représentatif des accidents du travail en Nouvelle-Calédonie. Les chiffres de la Cafat et de la DTE sont plutôt encourageants en la matière. L’indice de fréquence des accidents du travail est en baisse.
En 2014, il était de 43 accidents pour mille salariés. Il est en 2020 de moins de 35 accidents pour mille salariés. Cela dit, la durée moyenne d’arrêt reste très haute, autour de cinquante jours ouvrés. Quels sont les secteurs professionnels les plus accidentogènes ?
Si on regarde l’indice de fréquence, c’est plutôt l’agriculture et la pêche. Par rapport aux nombres d’accidents, c’est le BTP et l’industrie.
Un tiers dû à de mauvaises manipulations
Certes, les activités qui donnent lieu aux accidents les plus sérieux sont celles de la mine et des transports. La conduite de véhicules constitue la première cause de mortalité. Mais les mauvaises manipulations d’objets, ou de colis, représentent un tiers des accidents du travail en général.
"Je ne crois pas qu’il y ait des secteurs qui soient plus dangereux", considère Philippe Di Maggio. "Il y a surtout des secteurs où on a plus de mal à communiquer et à faire comprendre les politiques de santé et de sécurité. A développer cette démarche de prévention des risques professionnels, et à essayer d’inculquer cette culture de la sécurité."
Prendre conscience des risques
Tout le monde s’accorde à dire que le risque zéro n’existe pas. Mais le travail des experts de la Cafat et de la DTE, en collaboration avec les entreprises et les syndicats, est d’informer sur la prise de conscience de ces risques.
Poser la bonne question, au bon moment : est-ce que je suis en sécurité dans ce que je fais ?
Quels effets de la crise ?
Les chiffres de 2021 n’étaient pas encore connus, mi-juillet. Mais la Nouvelle-Calédonie vit depuis plusieurs mois une crise économique qui pourrait avoir des répercussions en la matière. En effet, la réduction des effectifs augmente le plus souvent les risques d’accidents du travail.
Des explications de Laurence Pourtau et Laura Schintu :
L'invité du JT
"La prévention des accidents du travail, c'est l'affaire de tous", insistait Bertrand Cuenca, directeur de la branche santé et recouvrement de la Cafat, invité du journal télévisé vendredi 16 juillet.
Son entretien avec Yvan Avril :