Parmi les quatre enseignes de pompes funèbres installées à Nouméa, l'une d'elles a été chargée de recueillir l'une des premières personnes décédées à cause du Covid.
Le transport du corps s'effectue dans un cadre très réglementé pour la protection des personnes chargées du déplacement du défunt. "Nous sommes appelés par le service Covid. Les infirmières préparent le défunt, l'enveloppent dans un linge désinfecté puis dans une housse qui est également désinfectée. Ensuite nous venons avec le cercueil pour faire une mise en bière immédiate. C'est la réglementation actuelle Covid", explique Eric Huryn, directeur de l'entreprise Transfunéraire.
Avec la mise en bière immédiate, il n'y a donc plus possibilité de revoir le défunt. Le cercueil pourra être transféré au centre funéraire, mais il ne sera pas rouvert. On ne parle plus de veillée, mais d'un temps de recueillement, limité à une heure et avec dix personnes présentes au maximum, masquées et répertoriées. Une ultime bénédiction est possible pendant 10 minutes.
Anticiper pour être préparé
Ces restrictions très douloureuses pour l'entourage peuvent toutefois être anticipées avec l'aide de prestataires spécialisés. "Choisissez une société de pompes funèbres et venez nous voir. Vous choisirez le cercueil, vous nous direz ce que vous souhaitez, détaille Béatrice Piétri-Saurin, prestataires de services funéraires. Avec ces mesures sanitaires obligatoires, je pense qu'il est important de savoir que lorsque nous irons chercher le défunt, déjà on saura ce qu'on va faire."
Se préparer au décès d'une personne, c'est énoncer la volonté d'une inhummation en terre ou dans un caveau, ou encore d'une crémation. Entre les obligations réglementaires des entreprises de pompes funèbres et le choix d'un cercueil, les frais sont compris 500 000 et 700 000 francs.
Le reportage d'Erick Dufour et Nicolas Fasquel :