A quelques jours du Comité des signataires qui se déroulera le 27 mars, le Rassemblement des indépendantistes et nationalistes a tenu à présenter un bilan politique de l’Accord de Nouméa. Résultat sans appel : d’après les militants du RIN, sa mise en œuvre serait un échec.
Pour le RIN, le verre s’avère à moitié vide. Vingt ans après la signature de l’Accord de Nouméa, le Rassemblement des indépendantistes et nationalistes affirme que l’esprit du texte n’a pas été totalement respecté.
Bilan sans appel
Le bilan qu’en dresse le mouvement? Un manque de rééquilibrage, trop peu d’émancipation, le creusement des inégalités sociales, et la lutte pour un corps électoral jugé plus juste, à l’aube d’un scrutin historique.
«Si ce scrutin qui arrive est effectivement un scrutin d’auto-détermination, les premiers concernés étaient quand même les Kanak, quel que soit leur statut civil. Nous, on s’est battus pour ça», résume Yvon Faua, porte-parole du RIN. Ecoutez ses propos recueillis par Lorelei Aubry.
La question? «Un faux débat»
Alors que le Comité des signataires aura lieu à Paris le 27 mars, les militants dénoncent également ce qu’ils estiment être un faux débat autour de l’intitulé de la question. L’heure ne serait plus à la coquetterie des mots, mais à la clarté des propositions.
«Notre proposition est claire, les gens savent de quoi on parle, martèle Yvon Faua.
Ça fait dix ans, vingt ans, trente ans qu’on est engagés sur ce chemin-là. Les transferts de compétences étaient aussi pour ça. On a quoi à expliquer aux gens? Que, effectivement, quelle que soit la formulation de la question, il y a une position qui est simple: on est pour le maintien dans la France, ou pour l’indépendance.»
Encourager les inscriptions
A noter qu'en pleine campagne référendaire, le RIN se rendra à Ouvéa le 7 avril, afin d’encourager les Kanak à s’inscrire sur les listes électorales.