Accusée d’avoir volé la Fédération de la faune et de la chasse

Membre de la Fédération calédonienne de la faune et de la chasse lors d'une opération de régulation en 2019, à Boulouparis.
Ce mercredi matin, au tribunal de Nouméa, une femme de trente ans était convoquée en comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité. Elle est accusée d’avoir détourné des fonds à la Fédération de la faune et de la chasse de Nouvelle-Calédonie.

La Fédération de la faune et de la chasse compte cinq salariés. Parmi eux, une secrétaire embauchée en 2015. A l’accueil, elle s’occupe notamment d’enregistrer les adhésions : 5 500 francs annuels réglés en espèces ou en chèque. Elle récolte également ces mêmes adhésions auprès des armureries.

Un peu plus de trois millions ont disparu

Discrètement, à partir de 2020, la prévenue commence à prélever de l’argent. Un différentiel apparaît en fin d’année sur une soixantaine de cotisations. En 2021, au moment de boucler la comptabilité, le directeur de la fédération découvre le pot-aux-roses. Interrogée, la secrétaire avoue : “Elle ne s’est pas rendue compte de la gravité de ses actes, elle s’est embarquée dans ce système pour pallier à des difficultés financières." Le directeur parle de "fuite en avant totale". Un peu plus de trois millions ont disparu.

La procédure de CRPC, comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, permet de juger rapidement l’auteur d’une infraction. Si la prévenue reconnaît les faits, le procureur lui propose une peine qui est transmise à un juge. L’association peut se constituer partie civile et demander une indemnisation du préjudice financier.