La résolution a recueilli un tonnerre d'applaudissements à l'Assemblée générale des Nations Unies, ce mercredi 29 mars. Le Premier ministre du Vanuatu, Alatoi Ishmael Kalsaku, soutenu par 17 pays de différentes régions, a présenté des éléments sur les conséquences du changement climatique et la nécessité de clarifier les "obligations qui incombent aux Etats" dans la protection du système climatique. Un avis de la Cour internationale de justice (CIJ) va être demandé par l'institution. "Aujourd'hui, nous avons été témoins d'une victoire épique pour la justice climatique", annonce le Premier ministre du Vanuatu, touché par les puissants cyclones Kévin et Judy en début mars. Pour rappel, la CIJ reste le principal organe judiciaire des Nations Unies, même si ses avis sont consultatifs. Elle a tout de même une autorité juridique et un poids moral.
"Une ambition plus élevée dans le cadre de l'Accord de Paris"
Antonio Guterres, Secrétaire général des Nations unies, salue une action audacieuse. "S'il est rendu, cet avis aidera l'Assemblée générale, les Nations Unies et les États membres à prendre les mesures climatiques plus audacieuses et plus fortes dont notre monde a désespérément besoin", souligne Antonio Guterres. Car selon les dernières données scientifiques, l'être humain est quasiment responsable de l'ensemble du changement climatique ces 200 dernières années.
Il demeure possible de limiter l'augmentation de la température mondiale de 1,5 degré par rapport aux niveaux préindustriels. Mais il faut agir rapidement selon le dernier rapport Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). "Cette résolution n'est pas une solution miracle, mais elle peut apporter une contribution importante au changement climatique, à l'action climatique, notamment en catalysant une ambition beaucoup plus élevée dans le cadre de l'Accord de Paris", espère Alatoi Ishmael Kalsaku.
"Les Etats doivent atténuer les effets du changement climatique"
Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme, Volker Türk, a largement documenté les la nécessité d'une réaction rapide des pays-membres et caractérisé leurs obligations. Il espère que ce futur avis de la CIJ aura un impact d'importance car "les États doivent atténuer les effets du changement climatique, s'y adapter et remédier aux pertes et dommages qui en résultent".