L’adieu aux arbres du Musée de la Nouvelle-Calédonie

Après l'abattage des murs, place à l'abattage des arbres sur le chantier du Musée de la Nouvelle-Calédonie. A partir d'aujourd'hui et jusqu'au 21 août, une centaine de pins colonnaires et de cocotiers sont abattus et seront - pour la plupart, réutilisés dans le cadre d'ateliers.
Ils faisaient tellement partie du paysage qu’on les avait presque oubliés. 27 pins colonnaires, 62 cocotiers*… ces arbres sont abattus pour permettre l’extension et le réaménagement du Musée de la Nouvelle-Calédonie. Un chantier hors norme pour la société chargée de l’abattage.
(* : dans la symbolique kanak, le pin colonnaire représente l'homme, et le cocotier la femme)
 

Un chantier hors normes

« Autant d’un seul coup, c’est pas fréquent. D’habitude, c’est plus au cas par cas, on en coupe un par ci, un par là. Mais là, les gros chantiers comme ça, c’est rare » reconnaît Charlotte Martelet, chef de chantier.
L’abattage occupe six hommes à plein temps neuf jours durant : quatre élagueurs grimpeurs et deux hommes de pieds. Leur rôle : nettoyer les troncs et les débiter en tronçons d’1,50 m. 
 

Une seconde vie pour les arbres

A l’exception de trois cocotiers qui seront replantés promenade Pierre Vernier et de quelques pins termités, ces arbres -  symboles forts de la culture mélanésienne, seront tous réutilisés dans le cadre d’ateliers de sculpture et de tressage. 
« On a évolué au milieu de tout ça depuis qu’on travaille au musée donc on a voulu qu’ils aient une seconde vie quelque part, autrement, et notamment pour alimenter nos ateliers. C’est de la matière de toute façon qu’on est obligé d’aller ailleurs. Autant récupérer ce qu’il y avait là au musée » confie Solange Néaoutyine, la directrice du musée. 
Solange Néaoutyine assiste à l'abattage des arbres
 

Un espace revégétalisé

Que les amoureux des arbres se rassurent, à son ouverture dans deux ans, le musée abritera 2 000 m2 de jardins aménagés et plus de 1 500 végétaux d’espèces différentes.
Le reportage de Caroline Antic-martin et Laura Schintu 
©nouvellecaledonie