Un adulte calédonien sur dix serait diabétique

Un des plus importants problèmes de santé publique en Nouvelle-Calédonie, voilà ce qu'est le diabète. Mais il s'agit aussi d'une maladie évitable. La Semaine nationale de prévention, relayée jusqu'à ce week-end, est l'occasion de se faire dépister et de rester informé. 
« Diabète, vérifiez où vous en êtes ! » Voila le thème de la semaine nationale de prévention qui continue à être relayée en Nouvelle-Calédonie, jusqu’à ce week-end. Des dépistages par glycémie et de la documentation sont proposés par l’Association des diabétiques de Nouvelle-Calédonie ou par le centre d’éducation de l’Agence sanitaire et sociale.
Le message ? C'est une maladie très fréquente, redoutable en termes de complications, et pourtant évitable, résume Dominique Megraoua, pilote du programme diabète de Nouvelle-Calédonie. Ecoutez-le au micro de Martine Nollet.


L'occasion de se faire tester

Le centre d'éducation de l'ASSNC propose information et dépistage jusqu'au vendredi 9 juin, de 8 heures à midi et de 13 heures à 16 heures. Il se trouve à Nouméa, au 16 de la rue Gallieni, cinquième étage. L'Association des diabétiques donne également rendez-vous aux Calédoniens de 7 heures à 18 heures, le jeudi 8 juin au centre commercial Korail du Pont-des-Français et le samedi 10 juin à la galerie Kenu In de Dumbéa. Comme elle l'a fait samedi dernier au marché de la Moselle : le reportage de Marguerite Poigoune. 


Vous avez dit diabète ?

• Pour rappel, voici plusieurs données des services sanitaires sur une affection qui s'impose comme un problème majeur de santé publique en Nouvelle-Calédonie. La forme la plus répandue du diabète est le type 2, il correspond à environ 95 % des cas ici.
• Cette maladie métabolique chronique est due à une carence ou à un problème au niveau de l’insuline. Le sucre ne peut pas servir de carburant aux cellules, il s'accumule dans le sang, et il est déversé dans l'urine.
• A la longue, cette hyperglycémie, c’est-à-dire cette présence excessive de glucose dans le sang, entraîne des complications. En particulier au niveau des yeux, des reins, des nerfs, du cœur et des vaisseaux sanguins.


Qui est touché ?

• Sur le Caillou, près d’un adulte sur dix serait diabétique, contre 4% en métropole.
• Environ 8 000 Calédoniens seraient diabétiques sans le savoir : la maladie reste longtemps invisible.
• Plus de 13 000 patients sont quant à eux suivis et traités. Chaque année, quelque 800 nouvelles personnes sont prises en charge!
• Habituellement, le diabète de type 2 se manifeste plus tard dans la vie, généralement après 40 ans. Mais parfois plus tôt chez certains sujets à risque : les Polynésiens et les populations récemment urbanisées développent plus la maladie que les autres.
Voici un test simple pour évaluer son risque. 

Tester ses risques d'être diabétique, par l'ASSNC


Quelles autres conséquences?

• S’il n’est pas bien pris en charge, le diabète diminue l’espérance de vie de neuf ans chez la femme, et de quinze ans chez l’homme.
• En Calédonie, il représente la première cause de cécité, d’amputation du pied et de dialyse.
• Quant à son coût pour la société, il dépassait déjà les 5,5 milliards CFP - 12 % des dépenses de santé! - selon une évaluation de décembre 2012. Et sans inclure les frais d’Evasan et d’hospitalisation.


Comment l’éviter, ou le juguler ?

• En apprenant à évaluer ses facteurs de risque (la surcharge pondérale et l’hérédité).
• En surveillant des états qui peuvent avérer les premiers symptômes d’un diabète : fatigue, amaigrissement, soif et envie d’aller uriner souvent.
• Par une alimentation équilibrée : éviter le sucre, les matières grasses, le sel...
• Grâce à une activité physique adaptée et quotidienne.
• En gérant son stress.


Pour finir, ce reportage de Karine Arroyo et Michel Bouilliez sur les dangers du sucre.
©nouvellecaledonie