Affaire Pérès: sa demande de remise en liberté a été rejetée

Affaire Pères-Martinez aux assises
Les juges ont refusé la demande de remise en liberté, déposée par l'avocate du chirurgien, invoquant le risque de fuite.

Il s’est à nouveau présenté devant la justice. Le docteur Pérès purge actuellement une peine de 20 ans de prison au Camp-Est, pour l'assassinat d'un homme en septembre 2018 sur la pelouse de Tina golf. Et il est revenu au palais de justice de Nouméa, afin d'y formuler une demande de remise en liberté dans l'attente de son procès en appel. Une demande rejetée par la chambre de l’instruction, qui a ordonné son maintien en détention provisoire.

Une partie civile étonnée 

"On a été étonnés de cette demande", réagit Me Martin Calmet, conseil de la partie civile. "On ne s'attendait pas à ce qu'elle soit formulée dans un délai aussi court. Notre réaction est que la justice est passée sereinement, avec un principal motif à ce refus de remise en liberté qui est le risque de fuite, compte-tenu de la sanction prononcée et des facultés de M. Pérès à pouvoir quitter le territoire facilement avec le réseau et les moyens financiers qui sont les siens. De plus, aucun élément médical ne permet de justifier cette demande de remise en liberté en l'état.

Une défense qui ira "jusqu'au bout"

Selon Me Cécile Moresco, qui assure la défense d'Olivier Pérès, la santé dégradée de son client associée aux conditions indignes de détention justifie une libération. L'avocate assure qu'elle ira jusqu'au bout des possibilités judiciaires. "Les magistrats n'ont pas pu dire qu'il allait très bien. Ils n'ont pas pu dire non plus que les conditions de détention étaient conformes. Un dernier rapport épingle d'ailleurs de manière catastrophique le Camp-Est", développe-t-elle. "La seule motivation à l'appui du rejet de demande de remise en liberté est le risque de fuite. On va demander auprès du juge des libertés et de la détention une nouvelle demande de remise en liberté et j'irai jusqu'au bout, juge des libertés et de la détention, chambre de l'instruction, cour de cassation, cour européenne des droits de l'Homme. On ne peut plus accepter aujourd'hui que des gens soient traités comme ils le sont actuellement au Camp-Est."


La tenue de son procès en appel devrait avoir lieu en fin de l’année, ou au plus tard, en mars 2023.