Un procès retentissant s’ouvre demain aux assises de Nouméa : l’affaire Guy Tamaï, du nom de l’ancien secrétaire général de l'UPM décédé en juin 2014 après une bagarre. Seleone Tuulaki est accusé de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
Martine Nollet (F.T) •
Le soir du jeudi 5 juin 2014, une bagarre éclate à Nouméa, baie de l'Orphelinat, à quelques mètres d'un restaurant où vient de se dérouler un repas bien arrosé. Elle oppose Seleone Tuulaki, militant du Rassemblement démocratique océanien, et Guy Tamaï, ancien élu proche de l’Union progressiste en Mélanésie.
Détresse respiratoire
A leur arrivée sur place, les secours ne peuvent que constater le décès de Guy Tamaï. Selon des témoins, il s’agirait d’une simple altercation entre les deux hommes pour des motifs apolitiques. L’autopsie va corroborer la thèse des coups qui auraient entraîné une détresse respiratoire.
La famille partie civile
Anthony Lecren, alors membre du gouvernement et présent à la soirée, sera l’un des témoins de ce procès. La famille Tamaï s’est portée partie civile. Rappelons que le 14 janvier 2015, le fils de Guy Tamaï s’est donné la mort, après s’être recueilli une dernière fois sur la tombe de son père.
Quinze ans encourus
L’auteur présumé, Seleone Tuulaki, comparaîtra libre. Il encourt quinze ans de prison pour violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner.