Créée en 2017, l'Agence calédonienne de l’énergie était présentée comme un véritable outil de conseil et de financement en lien avec la mise en œuvre du schéma de la transition énergétique et de ses enjeux. Mais selon la Chambre territoriale des comptes (CTC), à défaut d’arbitrage, les rôles entre l'Agence et la Direction de l’industrie, des mines et de l’énergie de la Nouvelle-Calédonie (Dimenc) ne sont pas clairement définis. L’agence "peine encore à trouver sa place".
La Chambre insiste sur la nécessité de formaliser ce point en déterminant réellement la place et le rôle de chacun. Ce rapport de 96 pages évoque notamment le désintérêt de certains administrateurs et l’appauvrissement des débats, ce qui réduit le rôle du conseil d’administration à celui d’une chambre d’enregistrement.
Une maîtrise partielle des risques liés à son activité
Autre grief : l’Agence calédonienne de l’énergie "ne maitrise que partiellement les risques liés à son activité", selon la Chambre.
Par ailleurs, si l’Agence "présente en apparence une situation financière saine", elle ne sera plus en capacité de poursuivre son activité au delà de l'année 2023, en raison de "la suppression de l’affectation de la taxe sur la transition énergétique", indique la Chambre.
Des recommandations de régularité et de performance
Autant d'éléments qui poussent la Chambre territoriale des comptes à faire plusieurs observations. Elle émet douze recommandations de régularité et de performance avec pour seul objectif : "améliorer la gestion" et le travail de l’Agence calédonienne de l’énergie.
Christopher Gygès, membre du gouvernement en charge de l’économie numérique et de la transition énergétique et président du conseil d’administration de l’Agence calédonienne de l’énergie, a pris connaissance de ce rapport.
Il a proposé aux administrateurs de mettre en place une cellule au sein de l’établissement public pour étudier ses pistes. Il souhaite également poursuivre les efforts avant d’assurer la bonne gestion de l’outil.