Agression programmée : prison ferme pour quatre des cinq prévenus

Le 3 février, quatre hommes s'étaient rendus chez un quadragénaire, à Normandie. Ils s'étaient acharnés sur lui, encouragés par une jeune femme. Les agresseurs et l'instigatrice ont été jugés ce vendredi par le tribunal correctionnel de Nouméa. Quatre des cinq prévenus écopent de prison ferme.   
Une affaire de violences en réunion était examinée par le tribunal correctionnel de Nouméa, ce vendredi 28 avril. Des faits qui remontent au 3 février. Ce soir-là, quatre jeunes hommes se sont introduits par effraction dans la propriété de la victime, située à Nouméa, quartier de Normandie.
 

Coups de pieds et coups de poing

Durant cinq longues minutes, trois d’entre eux au moins l'ont roué de coups de pieds et de coups de poings, notamment au visage et alors qu’il se trouvait à terre. L’homme, âgé d’une quarantaine d’années, a eu les os de la mâchoire, du nez et des orbites fracturés. 
 

L'instigatrice a dix-neuf ans

Une agression organisée par une jeune femme de dix-neuf ans. La victime la recevait assez régulièrement chez elle, avec deux de ses amies. Il offrait de l’alcool au petit groupe de jeunes femmes, et leur laissait l’accès à Internet. La veille des faits, il a refusé de donner à la jeune femme des affaires appartenant à ses amies.
 

Une vengeance organisée

Il n’en fallait pas plus pour qu'elle commence à ruminer sa vengeance. Elle a recruté une bande de quatre jeunes hommes qu’elle connaissait depuis le collège, leur a fait boire deux bouteilles de whisky, puis les a emmené chez la victime. Pour l’astiquer, selon ses propres dires. Selon le procureur de la République, c’est un miracle que cette expédition punitive ne se soit pas soldée par la mort de la victime.
 

Réquisitions suivies en partie

Il a requis de trois à six ans de prison ferme à l’encontre des agresseurs et de l’instigatrice des faits. Le tribunal a suivi en partie ses réquisitions. Il a condamné quatre des cinq auteurs à la prison ferme. Trois ans avec mandat de dépôt pour deux agresseurs et pour cette jeune femme. Deux ans avec maintien en détention pour celui dont le casier judiciaire était vierge. Le prévenu dont le casier est le plus chargé, mais pour lequel il y a doute sur sa participation, a été relaxé. Tous sont des jeunes gens descolarisés.