Prendre le pouls. C'était l'objectif du café-rencontre organisé ce lundi matin par la province Sud avec les professionnels de l'hôtellerie et de la restauration. Au centre des échanges, les difficultés de recrutement auxquels ces derniers font régulièrement face. Et les aides proposées par la collectivité.
Mettre des élèves dans une filière où ils n’ont pas forcément envie d’aller ne peut pas marcher, clairement.
Nalina Tirou-Garnier, par exemple, pourrait embaucher trois personnes de plus dans son restaurant, mais le manque de motivation des jeunes diplômés l'en dissuade. Pour elle, "mettre des élèves dans une filière où ils n’ont pas forcément envie d’aller ne peut pas marcher, clairement".
En revanche, quand un candidat est motivé mais manque d'une compétence par exemple, des mesures existent, a rappelé Stéphanie Galliot, responsable du service de l'emploi et du logement à la province Sud.
Beaucoup de salariés ne restent pas à cause des conditions de travail.
L’an dernier, la collectivité a identifié 105 offres d’emploi dans le secteur mais peu d’embauches malgré un listing de 415 demandeurs d’emploi actifs identifiés. "Certains employeurs disent que c’était surtout lié au savoir-être. La personne doit être assidue, arriver à l’heure et puis il y a toute la partie présentation", décrit Jeanine Valagatukehe, responsable du service de l'emploi et du logement pour les communes de l’agglomération et de l’intérieur. "Et beaucoup (de salariés) ne restent pas à cause des conditions de travail." Les métiers de l'hôtellerie-restauration étant souvent difficiles et les rémunérations basses.
Des besoins sont identifiés. Le travail va se poursuivre.
Le reportage d'Yvan Avril et Carawiane Carawiane :