Aides de l'État : du souffle pour les entreprises touchées par la crise

Les aides de l’Etat sont très attendues par de nombreuses de PME qui ont réussi à sortir la tête de l’eau grâce au fond de solidarité lors des deux premiers confinements. Comme pour cette cheffe d’entreprise, d’une activité non essentielle, qui envisage l’avenir de façon très incertaine.

Myriam Zmirou est gérante d’un institut de beauté à Nouméa. Cette esthéticienne, qui a ouvert son salon il y a 18 ans, continue d’accueillir et de former des stagiaires, mais l’avenir de son entreprise est en péril. Avec neuf employés au total sur deux structures, auxquels s’ajoutent deux gérants, l’établissement est surdimensionné pour bénéficier des aides de la province. Les aides de l’état lui ont permis de tenir, cette esthéticienne a reçu deux fois 178 000 francs, en mars et avril 2020, et davantage en 2021. 

Des clientes qui ont peur

Le chomâge partiel et surtout une bonne réprise au déconfinement ont permis à la cheffe d’entreprise de se relever des deux crises précédentes. Mais cette fois, avec le debut de l’épidémie et les contraintes sanitaires, les clientes ne sont plus revenues. "Je pense que c'est un tout, il y a beaucoup de gens qui ont été en chômage partiel. Les gens ont peur du Covid, donc ils ne sortent pas. En plus, nous on est quand même des métiers où on est à proximité. Ensuite, on a l'obligation de demander le pass sanitaire. Il y a encore pas mal de gens qui ne sont pas vaccinés, donc ça freine aussi. Il y a également le contexte politique, social et économique, on sent bien que les gens ont le moral à zéro." 

Chomâge partiel ou licenciement

Si le contexte économique ne s’améliore pas, en dépit du confinement adapté, Myriam Zmirou envisage pour ses employés un chomâge partiel, voire un licenciement. Elle n’est aujourd'hui absolument pas certaine de pérenniser son activité. 

Le reportage de Laurence Pourtau et Gaël Detcheverry :

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