Air Calédonie compte plutôt sur un prêt garanti par l'Etat

Le conseil d'administration d'Air Calédonie évoquait ce mardi la très délicate situation de la compagnie domestique face à la crise sanitaire. Plutôt que la requête émise par le syndicat Scara, Aircal entend solliciter un prêt garanti par l'Etat, à hauteur d'1,2 milliard de francs CFP. 
On l'apprenait ce jour : alors qu'Air France-KLM a obtenu une aide de 834 milliards de francs, des compagnies telles qu'Air Tahiti, Air Tahiti Nui et Air Calédonie réclament elles aussi un soutien de l’Etat. La demande émane du Scara, le Syndicat des compagnies aériennes autonomes, qui regroupe huit compagnies aériennes et des sociétés d'assistance aéroportuaire. 
 

La demande du Scara


Dans un communiqué, le syndicat estime que d'autres compagnies «rencontrent les mêmes difficultés qu'Air France». Et demande, du coup, que ce traitement leur soit étendu. Que soit mis en place un fonds de 119 milliards de francs. Un montant proportionnel à ce qu’Air France a obtenu. Entendons-nous bien : il s’agirait d’un prêt.
 

Estimation des pertes: plus d'un milliard

Ceci étant, Air Calédonie, que nous avons jointe aujourd'hui, ne compte pas vraiment sur cette annonce. En revanche, elle va solliciter un prêt garanti par l’Etat d’1,2 milliard de francs CFP. C’est ce qui a été présenté aujourd’hui en conseil d’administration. Aircal, dont les avions sont cloués au sol depuis presque un mois et demi, estime qu’elle va enregistrer à la fin de l'année une perte dépassant le milliard.
 

Permettre de tenir

La compagnie et ses 370 salariés tablaient sur 480 000 passagers transportés en 2020, ils devraient être environ 350 000… L'équivalent du bilan 2011. Ce prêt est censé permettre à Air Calédonie de tenir. Tenir le temps de la reprise progressive, tenir au niveau de sa trésorerie. Mais bien évidement, il faudra le rembourser, ce prêt garanti par l’Etat.
 

Les passagers mis à contribution

Qui va payer ? Le sujet a également été abordé lors du conseil d’administration. Réponses : il faudra que les collectivités fassent des efforts, que l’entreprise améliore ses performances et sa productivité, mais surtout, il faudra que les passagers mettent aussi la main à la poche !