Les appareils de la compagnie pourraient être cloués au sol d’ici 3 mois. En cause : la crise sanitaire mondiale, qui empêche les pilotes d’effectuer leurs formations obligatoires.
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Faute de pilotes en règle, la desserte aérienne domestique pourrait être interrompue. Avec les restrictions de déplacements, les pilotes d’Air Calédonie n’ont pu répondre aux exigences de contrôles et de maintien des compétences. Samuel Hnepeune, PDG de la compagnie, s’inquiète : l’immobilisation est imminente.
Deux fois par an, les pilotes doivent s’entrainer aux situations critiques sur simulateur. Des dérogations ont jusque-là été accordées mais impossible d’aller plus loin. Plusieurs options sont donc maintenant à l’étude, indique Marc Balland est chef du service de la sécurité de l’aviation civile. « La première consisteà trouver une solution en Australie, à Brisbane. Et si jamais ça ne marche pas, le plan B, c’est d’aller faire le simulateur en Métropole, à Paris ou Toulouse, mais cela veut dire, envoyer les pilotes en zone Covid. Donc c’est plus compliqué, plus long. »
Une solution doit également être trouvée pour Air Alizé. En revanche, la question est réglée pour Aircalin. Un protocole sanitaire et de transport a été mis en œuvre pour permettre aux pilotes de se rendre sur un simulateur de la région parisienne. Quant à Air Loyauté, la question ne se pose pas dans la mesure où les contrôles se font en situation réelle.
« Dès la fin septembre on a déjà un tiers des pilotes qui perdent leur licence, un tiers des pilotes fin octobre, et fin novembre, si on a aucune solution, on n’a plus aucun pilote en mesure de continuer à voler. »
Des dérogations dans l’impasse
Deux fois par an, les pilotes doivent s’entrainer aux situations critiques sur simulateur. Des dérogations ont jusque-là été accordées mais impossible d’aller plus loin. Plusieurs options sont donc maintenant à l’étude, indique Marc Balland est chef du service de la sécurité de l’aviation civile. « La première consisteà trouver une solution en Australie, à Brisbane. Et si jamais ça ne marche pas, le plan B, c’est d’aller faire le simulateur en Métropole, à Paris ou Toulouse, mais cela veut dire, envoyer les pilotes en zone Covid. Donc c’est plus compliqué, plus long. »La maintenance également concernée
Pour Air Calédonie, ce n’est pas tout. Un deuxième problème s’ajoute, technique cette fois, et tout aussi critique. « On a un appareil qui devrait aller en Nouvelle-Zélande pour la visite technique, et là aussi c’est les mêmes types de problématiques à envisager. C’est-à-dire : le transfert de l’avion, de l’équipage, la quarantaine à l’arrivée sur place, la quarantaine au retour ici, énumère Samuel Hnepeune. Et là, encore une fois, si l’avion ne fait pas sa visite technique, l’autorité ne nous autorisera pas à poursuivre l’exploitation avec cet appareil-là. »Des démarches en cours
Aucune certitude, pour l’instant, d’un quelconque aboutissement mais les démarches sont engagées pour permettre la continuité de l’activité et assurer la desserte aérienne domestique, au-delà du mois de novembre.Une solution doit également être trouvée pour Air Alizé. En revanche, la question est réglée pour Aircalin. Un protocole sanitaire et de transport a été mis en œuvre pour permettre aux pilotes de se rendre sur un simulateur de la région parisienne. Quant à Air Loyauté, la question ne se pose pas dans la mesure où les contrôles se font en situation réelle.